Mon père j'implore votre Pardon car je n'y peux rien
La vie a ses raisons qui font de moi un assassin
Une histoire banale, un drame de plus à compter
Une histoire de femmes qui tourne aux armes,
Les dés sont jetés
Je plaide coupable, oui accusé levez-vous
Damnée mon Âme en cette nuit je donnerais tout
Pour pouvoir rétablir, pouvoir rectifier
Un triste passé sans avenir, je suis condamné
Aucune excuse ni aucune prière
Ne pourront apaiser les maux qui envahissent mon univers
Et la marche est lancée au bout du chemin
«Un nouvel appelé» s'écrient les anges du
chagrin
Je n'ai plus le choix des armes
En ce jour de confession
N'ayant que la voix des larmes
En ce jour de grand Pardon
Ma mère j'implore votre pardon, rouges sont mes mains
La vie a ses démons qui font de moi un orphelin
Une histoire fatale, trop de larmes ont coulé
Mon destin en effet est immuable, mon âme noyée
Tu ne tueras point, aimeras ton prochain
Résonnent dans ma tête les commandements divins
Et ce long couloir qui n'en finit pas
J'avance dans le noir, il ne me reste que quelques pas
Le théâtre est ouvert, les acteurs biens présents
Les regards sévères se terrent déjà placés
au premier rang
Et la marche est lancée au bout du chemin
«Un nouvel appelé» s'écrient les anges du
chagrin
Je n'ai plus le choix des armes
En ce jour de confession
N'ayant que la voix des larmes
En ce jour de grand Pardon
Je n'ai plus le choix des armes
En ce jour de confession
N'ayant que la voix des larmes
En ce jour de grand Pardon
Mon Dieu j'implore votre Pardon je touche la fin
Se dissipent les sons à l'injection du saint venin
Les regrets sont vivants, triste coup du sort
J'ai fait couler le sang, on me donne la mort
Au nom du Père, du Fils, du Saint Esprit
Cette aiguille troue ma chair et s'envole ma vie
Et la marche achevée au bout du chemin
«Un nouvel arrivé» s'écrient les anges du
chagrin
Je n'ai plus le choix des armes
En ce jour de confession
N'ayant que la voix des larmes
En ce jour de grand Pardon
Je n'ai plus le choix des armes
En ce jour de confession
N'ayant que la voix des larmes
En ce jour de grand Pardon
Seul sur son banc le regard fixe les cheveux blancs
Il ausculte le temps aux yeux des gens indifférents
Son visage recouvert décimé par la vie
Les couleurs manquèrent, on le teinta de gris
L'homme en question est un homme c'est certain
L'homme sans maison vit une vie de chien
De temps à autre décroche pourtant un sourire
Voyant s'articuler toutes ces poupées de cire
Une vision, un flash, un instant de bonheur
Se dissipent les tâches car son esprit est ailleurs
La révolution lui importe vraiment peu
Sachant que sa maison se trouve plus haut plus près des cieux
Une vie qui s'envole
Des moments qui se meurent
Une vie qui décolle
Pour un nouvel ailleurs
Seul sur son banc, le regard fixe, les cheveux blancs
Misérable mendiant, autour de toi les Jean Valjean
Chacun pour soi et Dieu pour tous
Garde pourtant la foi en subit les secousses
Un esprit solitaire qui ne se confie pas
Marié, célibataire, orphelin, ou papa ?
Comment justifier camoufler le fait qu'aujourd'hui
Un homme est condamné car prisonnier de sa vie
Une vision, une larme, un instant de rancoeur
Souvenirs pour seule arme bientôt le monde meilleur
La révolution lui importe vraiment peu
Sachant que sa maison se trouve plus haut, plus près des cieux
Une vie qui s'envole
Des moments qui se meurent
Une vie qui décolle
Pour un nouvel ailleurs
Une vie qui s'envole
Des moments qui se meurent
Une vie qui décolle
Pour un nouvel ailleurs
Seul sur son banc, le regard fixe, les cheveux blancs
S'envolent lentement les 40 ans d'un ange errant
Personne n'est responsable, quelle triste comédie
Les auteurs de se drame se cherchent tous un alibi
Toi, moi, eux, tout le monde est coupable
Selon les règles du jeu qui sont les misérables ?
Une vision, une larme, un instant de douleur
Ton histoire est une fable dont je me fais narrateur
La révolution t'importait réellement peu
Sachant que ta maison se trouve aujourd'hui dans les cieux
Une vie qui s'envole
Des moments qui se meurent
Une vie qui décolle
Pour un nouvel ailleurs
Une vie qui s'envole
Des moments qui se meurent
Une vie qui décolle
Pour un nouvel ailleurs
Une vie qui s'envole
Des moments qui se meurent
Une vie tombe au sol
Mon ami je te pleure
Inconscient il se mélange à la foule
Treize ans tête d'ange sans cagoule
Il ne demandait rien, voulait être solidaire
Mais ce qu'il croyait jeu devint guerre
Il prend peur voudrait se sauver
Seule erreur, trop tard pour reculer
Le vent de panique se mêle à la violence
Dans cette foule qui s'agite, bourreau et sentence
Trop tard pour éviter le pire
Des deux côtés le diable se met à rire
À qui la faute, si ce soir la violence s'anime ?
À qui la faute, si ce soir intervient le crime ?
La haine prend racine dans la bêtise
Cette nuit personne ne la freine tout le monde l'attise
Elle file à toute allure, déploie ses ailes
S'empare des âmes pour porter le coup mortel
À qui la faute si mon frère meurt ce soir
La faute de la haine, du destin, du hasard
Une bavure policière a tué mon frère
Lors de violent affrontements, ils assassinèrent un enfant
Plus de réflexion, la raison disparaît
Les flics passent à l'action, personne n'est épargné
Des deux côtés, qui comptera les torts ?
Des deux côtés, qui comptera les morts ?
La fatalité cette nuit balaye un enfant
Le laissant là, le corps gisant sur le pavé glissant
Raisonner, éviter, exécuter, il faut choisir
Essayer d'éduquer pour éviter le pire
Un policier ce soir prend l'option de la facilité
Frappe au hasard, appelle la mort pour éviter d'essayer
Comprendre, se faire entendre, sans union à la barbarie
Mais les efforts des deux côtés sont réduits
Une bavure policière a tué mon frère
Lors de violent affrontements, ils assassinèrent un enfant
Une bavure policière a tué mon frère
Lors de violent affrontements, ils assassinèrent un enfant
L'homme est soi-disant un animal raisonnable
Mais où intervient la raison quand on tue pour faire le mal
Ces abstraites philosophies devraient être révisées
Remise des pendules à l'heure de l'actualité
Ce soir un policier a tué mon frère
Ne voulant l'écouter, préférant le faire taire
Que justice soit faite
Pas de pitié pour l'auteur de ce crime
Mais lui ôter la vie à quoi ça rime ?
Le trouer ramènerait-il mon frère ?
Effacerait-il la tristesse de ma mère ?
Je ne pense pas mais difficile de s'contrôler
Lorsque bascule ta vie, lorsqu'elle est déchirée
L'esprit de vengeance se nourrit d'images
Qui défilent dans ta tête et te mettent la rage
En tuant mon frère ils tuèrent ma moitié
En tirant dans sa chair, ils m'en ont séparé
Pourtant la vie continue, tant bien que mal
Le temps panse les blessures et le moral
Mais le jugement renforce ma conviction
Affligé devant cette si légère sanction
Sept ans de prison rachèteraient-ils la vie d'un enfant ?
Drôle de leçon pour un gosse de treize ans
Une bavure policière a tué mon frère
Lors de violent affrontements, ils assassinèrent un enfant
Une bavure policière a tué mon frère
Lors de violent affrontements, ils assassinèrent un enfant