Douce France, cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon coeur
Mon village, au clocher, aux maisons sages
Où les enfants de mon âge ont partagé mon bonheur
Oui je t'aime et je te donne ce poème
Oui je t'aime, dans la joie ou la douleur
Douce France, cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon coeur
Oui je t'aime et je te donne ce poème
Oui je t'aime, dans la joie ou la douleur
Douce France, cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon coeur
La mer des reflets changeants
Sous la pluie
La mer au ciel d'été
Confond ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d'azur
Infinie
Voyez près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées
La mer les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d'une chanson d'amour
La mer a bercé mon coeur
Pour la vie
C’est un jardin
Extraordinaire
Il y a des canards qui parlent anglais
J’ leur donne du pain
Ils remuent leur derrière
En disant « Thank you
Very much Monsieur Trenet. »
On y voit
Aussi des statues
Qui se tiennent tranquille
Tout le jour dit-on
Mais moi je sais
Que dès la nuit venue
Elles s’en vont danser sur le gazon.
Papa c’est un jardin
Extraordinaire
Il y’a des oiseaux
Qui tiennent un buffet
Ils vendent du grain
Des p’tits morceaux d’gruyère
Comme clients ils ont
Monsieur le maire et l’sous-prefet.
Il fallait bien trouver
Dans cette grande ville maussade
Où les touristes s’ennuient
Au font d’leurs autocars.
Il fallait bien trouver
Un lieu pour la promenade
J’avoue qu’ce samedi là
J’suis entré par hasard...
Dans dans dans ce jardin
Extraordinaire
Loin des noirs buildings
Et des passages cloutés.
Y’avait un bal
Que donnaient les primevères
Dans un coin d’verdure
Deux petites grenouilles chantaient.
Une chanson
Pour saluer la lune
Dès qu’celle-ci parut
Toute rose d’émotion
Elles entonnèrent
Je crois la valse brune
Une vieille chouette me dit « quelle distinction ».
Maman dans ce jardin
Extraordinaire
J’vis passer soudain
La plus belle des filles
Elle vint près d’moi
Et me dit sans manière
« Vous m’plaisez beaucoup
J’aime les hommes dont les yeux brillent »
Il fallait bien trouver
Dans cette grande ville perverse
Une gentille amourette
Un p’tit flirt d’vingt ans.
Qui me fasse oublier
Qu’l’amour est un commerce
Dans les bers d’la cité,
Oui mais oui mais pas dans...
Dans dans dans mon jardin
Extraordinaire
Un ange du bizarre
Un agent nous dit:
« Etendez vous
Dans la verte bruyère
J’vous jouerais du luth
Pendant qu’vous s’rez réunis.
Cet agent
Etait un grand poète
Mais nous préférions
Artémis et moi.
La douceur
D’une couchette secrète
Qu’elle m’fit découvrir au font du bois.
Pour ceux qui veulent savoir
Où mon jardin se trouve
Il est vous l’voyez
Au coeur d’ma chanson.
J’y vole parfois
Quand un chagrin m’éprouve
Il suffit pour ça d’un peu d’imagination (bis).
Ce soir
Le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s’ éteint
Ce soir
C’ est une chanson d’ automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains
Que reste-t-il de nos amours
Que reste-t-il de ces beaux jours
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d’ avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse
Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi
Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé
paroles et musique: Charles Trenet
1)La pendule fait tic-tac-tic-tic
Les oiseaux du lac pic-pac-pic-pic
Glou-glou-glou font tous les dindons
Et la jolie cloche ding-dang-dong
Mais... boum!
Quand notre coeur fait boum
Tout avec lui dit boum
Et c'est l'amour qui s'éveille
Boum!
Il chante «Love in Bloom»
Au rythme de ce boum
Qui redit boum à l'oreille
2)Tout a changé depuis hier et la rue
A des yeux qui regardent aux fenêtres
Y a du lilas et y a des mains tendues
Sur la mer le soleil va paraître
Boum!
L'astre du jour fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre coeur fait boum-boum
3)Le vent dans les bois fait hou-hou
La bîche aux abois fait mê-ê-ê
La vaisselle cassée fait fric-fric-frac
Et les pieds mouillés font flic-flic-flac
Mais... boum!
Quand notre coeur fait boum
Tout avec lui dit boum
L'oiseau dit boum, c'est l'orage
Boum!
L'éclair qui, lui, fait boum
Et le bon Dieu dit boum
Dans son fauteuil de nuages
4)Car mon amour est plus vif que l'éclair
Plus léger qu'un oiseau, qu'une abeille
Et s'il fait boum, s'il se met en colère
Il entraîne avec lui des merveilles
Boum!
Le monde entier fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre coeur fait boum-boum
Sur le toit de l’hôtel où je vis avec toi
quand j’attends ta venue, mon amie
Quand la nuit fait chanter, plus fort, et mieux que moi,
tous les chats, tous les chats, tous les chats.
Que dit-on sur les toits? Que répète les voix
de ces chats, de ces chats qui s’ennuient?
Des chansons que je sais que je traduis pour toi,
les voici, les voici, les voilà...
REFRAIN
Le soleil a rendez-vous avec la lune,
mais la lune n’est pas là et le soleil attend
Ici-bas tout’l’monde chacun pour sa chacune,
chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là,
la lune est là mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver, il faut la nuit, il faut la nuit
mais le soleil ne le sait pas et toujours luit.
Le soleil a rendez-vous avec la lune,
mais la lune n’est pas là et le soleil attend.
Papa dit qu’il a vu ça, lui.
2
Les savants avertis par la pluie et le vent
annonçaient un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants,
les avis des aveux des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
si le monde était pris dans la ronde.
C’est alors que docteurs, savants et professeurs
entonnèrent subito, tout en choeur. (au refrain)
3.
Philosophes écoutez cette phrase est pour vous:
“Le bonheur est un astre volage
Qui s’enfuit à l’appel de bien des rendez-vous
Il s’efface, il se meurt devant nous
Quand on croit qu’il est loin, il est là tout près de
nous
Il voyage, il voyage, il voyage
Puis il part, il revient, il s’en va n’importe où
Cherchez-le, il est un peu partout. (au refrain)
(Chanson d’automne)
1940
Paroles: Paul Verlaine
Musique: Charles Trenet
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne,
Blessent mon coeur
D’une langueur monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens et je pleure;
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà
Pareil à la feuille morte