Elle fait chanter les hommes
Et s'agrandir le monde
Elle fait parfois souffrir
Tout le long d'une vie
Elle fait pleurer les femmes
Elle fait crier dans l'ombre
Mais le plus douloureux
C'est quand on en guérit
Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante-dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris
Elle surprend l'écolière
Sur le banc d'une classe
Par le charme innocent
D'un professeur d'anglais
Elle foudroie dans la rue
Cet inconnu qui passe
Mais qui n'oubliera plus
Ce parfum qui volait
Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante-dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris
Elle fait chanter les hommes
Et s'agrandir le monde
Elle fait parfois souffrir
Tout le long d'une vie
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Tes cheveux blonds, mes cheveux gris
[ La version originale du texte est entre parenthèses ]
J'accuse les hommes un par un et en groupe
J'accuse les hommes de cracher dans leur soupe
D'assassiner la poule aux oeufs d'argent
De ne prévoir que le bout de leur temps
J'accuse les hommes de salir les torrents
D'empoisonner le sable des enfants
De névroser l'âme des pauvres gens
De nécroser le fond des océans
J'accuse les hommes de violer les étoiles
Pour faire bander le Cap Canaveral
De se repaître de sexe et de sang
Pour oublier qu'ils sont des impuissants
De rassembler les génies du néant
De pétroler l'aile des goélands
D'atomiser le peu d'air qu'ils respirent
De s'enfumer pour moins se voir mourir
(J'accuse)
J'accuse les hommes de crimes sans pardon
Au nom d'un homme ou d'une religion
J'accuse les hommes de se croire sans limite (J'accuse les hommes de
croire des hypocrites )
J'accuse les hommes d'être des hypocrites (Moitié
pédés, moitié hermaphrodites)
Qui jouent les durs pour enfoncer du beurre
Et s'agenouillent aussitôt qu'ils ont peur
J'accuse les hommes de se croire des sur-hommes
Alors qu'ils sont bêtes à croquer la pomme
J'accuse les hommes je veux qu'on les condamne
Au maximum qu'on arrache leur âme
Et qu'on la jette aux rats et aux cochons
Pour voir comment eux ils s'en serviront
J'accuse les hommes en un mot comme en cent
J'accuse les hommes d'être bêtes et méchants
Bêtes à marcher au pas des régiments
De n'être pas des hommes tout simplement
Paroles: M. Sardou / P. Delanoë
Musique: J. Revaux
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Ça swing comme à Meudon
On s'défonce on y va, pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît
Quand on est fin bourré, on se tire des bordées
Sur la 42e
On rigole et on danse, comme à Saint-Paul-de-Vence
Jusqu'à la 50e
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Y'a des chiens dans les bars
Quand arrivent les nanas, quand on est au complet
On décerne les oscars
C'est peut-être pas les vraies de vraies
Les nanas de Broadway
Oui mais c'est ça qui plaît
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
On dort sur les trottoirs
Quand on nous sort de là c'est à coups de balai
À grands coups d'arrosoir
Et on ne sait plus à midi
Si l'on est à Clichy ou en Californie
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Ça swing comme à Meudon
On s'défonce on y va, pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît
Elle est teintée de blues et de jazz et de rock
C'est une java quand même
Quand on est dix ou douze, quand les verres s'entrechoquent
On n'voit plus les problèmes
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Ça swing comme à Meudon
On s'défonce on y va, pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît
Maint'nant coupez tous les projos
Faites-moi une nuit étoilée
Juste un rayon sur mon piano
et sur le public un bleu voilé
Juste vous et moi pour finir
Comme nous étions pour commencer
et une petite musique pour vous dire
Que le spectacle est terminé
Ça fait déjà longtemps qu'on se connaît
Même si c'est vrai je n'vous parle jamais
Je n'sais pas faire le premier pas
Mais vous savez déjà tout ça
Je n'suis pas l'homme de mes chansons voilà
Et puis je n'suis pas non plus c'que j'écris
Que cela vous déçoive ou non tant pis
Le seul moment où tout est vrai
Le seul moment où tout est dit
C'est quand le spectacle est fini
Salut salut
Je suis venu vous dire salut
Et puis merci d'être venus
Une autre année un autre endroit
Adieu jusqu'à la prochaine fois
Salut
Quant à l'image que l'on donne de moi
Ma gueule mari fidèle etc.
Ça doit sûr'ment vous amuser
Vous savez mes fidélités
Ma seule histoire d'amour c'est nous
Et même si on n's'est pas toujours compris
Que cela cous surprenne ou non tant pis
Les grands moments que nous avons
Ne sont pas seul'ment les chansons
C'est quand le spectacle est fini
Salut salut
Je suis venu vous dire salut
Un clin d'oeil entre vous et moi
Bien sûr que l'on se reverra
Salut
Vous nous connaissez bien nous les artistes
On est trop gais un soir on est trop tristes
Tout l'monde veut naître en matinée
Tout l'monde veut mourir en tournée
Tout l'monde veut finir en beauté
Je viens de vous je vais vers vous
Ça fait des jours et des années
Le seul moment où je dis nous
C'est lorsque je parle de vous
Quand le spectacle est terminé
Salut salut
Il est venu vous dire salut
Et puis merci d'être venus
Une autre année un autre endroit
Adieu jusqu'à la prochaine fois
Salut salut
Il est venu vous dire salut
Et puis merci d'être venus
Tous les soirs entre chien et loup
Quelqu'un lui manquera c'est vous
Salut salut
Il est venu vous dire salut
Tout ça n'peut pas durer toujours
D'autres paroles parl'ront d'amour
D'autres spectacles suivront toujours
Salut salut
je suis venu vous dire salut
Et puis merci d'être venus
Une autre année un autre endroit
Adieu jusqu'à la prochaine fois
Salut
Musique : Jacques Revaux - Michel Sardou - Pierre Billon
Paroles : Michel Sardou - Pierre Delanoë
Dans un voyage en absurdie
Que je fais lorsque je m'ennuie,
J'ai imaginé sans complexe
Qu'un matin je changeais de sexe,
Que je vivais l'étrange drame
D'être une femme.
Femme des années 80,
Mais femme jusqu'au bout des seins,
Ayant réussi l'amalgame
De l'autorité et du charme.
Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.
Être un P.D.G. en bas noirs,
Sexy comm'autrefois les stars,
Être un général d'infanterie
Rouler des patins aux conscrits.
Enceinte jusqu'au fond des yeux,
Qu'on a envie d'app'ler monsieur,
Être un flic ou pompier d'service
Et donner le sein à mon fils.
Femme cinéaste, écrivain,
A la fois poète et mannequin,
Femme panthère sous sa pelisse
Et femme banquière planquée en Suisse.
Femme dévoreuse de minets,
Femme directeur de cabinet,
A la fois sensuelle et pudique
Et femme chirurgien-esthétique.
Une maîtresse Messaline
Et contremaîtresse à l'usine,
Faire le matin les abattoirs
Et dans la soirée le trottoir.
Femme et gardien de la paix,
Chauffeur de car, agent-secret,
Femme général d'aviation,
Rouler des gamelles aux plantons.
Être un major de promotion,
Parler six langues, ceinture marron,
Championne du monde des culturistes,
Aimer Sissi impératrice.
Enceinte jusqu'au fond des yeux,
Qu'on a envie d'app'ler monsieur,
En robe du soir, à talons plats,
Qu'on voudrait bien app'ler papa.
Femme pilote de long-courriers
Mais femme à la tour contrôlée,
Galonnée jusqu'au porte-jarretelles
Et au steward rouler des pelles.
Maîtriser à fond le système,
Accéder au pouvoir suprême :
S'installer à la Présidence
Et de là faire bander la France.
Femme et gardienne de prison,
Chanteuse d'orchestre et franc-maçon,
Une strip-teaseuse à corps perdu,
Emmerdeuse comme on en fait plus.
Femme conducteur d'autobus,
Porte des halles, vendeuse aux puces,
Qu'on a envie d'appeler Georges
Mais qu'on aime bien sans soutien-gorge.
Femme des années 80,
Mais femme jusqu'au bout des seins,
Ayant réussi l'amalgame
De l'autorité et du charme.
Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.
Être un P.D.G. en bas noirs,
Sexy comm'autrefois les stars,
Être un général d'infanterie,
Rouler des patins aux conscrits.
Femme cinéaste, écrivain,
A la fois poète et mannequin,
Femme panthère sous sa pelisse
Et femme banquière planquée en Suisse.
Femme dévoreuse de minets,
Femme directeur de cabinet,
A la fois sensuelle et pudique
Et femme chirurgien-esthétique.
Être un major de promotion,
Parler six langues, ceinture marron,
Championne du monde des culturistes,
Aimer Sissi impératrice.
Femme et gardien de la paix,
Chauffeur de car, agent-secret,
Femme général d'aviation,
Rouler des gamelles aux plantons.
Femme pilote de long-courriers
Mais femme à la tour contrôlée,
Galonnée jusqu'au porte-jarretelles
Et au steward rouler des pelles.
Maîtriser à fond le système,
Accéder au pouvoir suprême :
S'installer à la Présidence
Et de là faire bander la France.
Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.
[ les paroles entre ( )
ne sont pas sur disque. ]
Mais que sont-ils en train de nous dire
C'est impossible de ne pas vieillir
Absurde de ne pas admettre
Que ce qui est doit disparaître
On court de passions en oubli
Avec la mémoire d'aujourd'hui
Cette angoisse de ne plus revoir
Sa gueule d'hier dans son miroir
( Il faut aller toujours plus vite )
( Tout expliquer en mort subite )
( Dissimuler avec effroi )
( L'usure que chacun porte en soi )
Comme s'il pouvait nous arriver
d'être et ne pas avoir été
Comme s'il pouvait nous arriver
d'être et ne pas avoir été
Ces horizons d'adolescence
Cette obsession de l'impuissance
De son image que l'on renvoie
La peur qu'un soir elle ne passe pas
On se doit d'être jeune et beau
Cacher ses rides et ses kilos
Alors on triche avec son corps
Et l'on se ment jusqu'à sa mort
( À vingt ans on est malheureux )
( C'est le bel âge quand on est vieux )
( Pourquoi jouer cette hypocrisie )
( Venir au monde est un défi )
Comme s'il pouvait nous arriver
d'être et ne pas avoir été
Comme s'il pouvait nous arriver
d'être et ne pas avoir été
Dire aux enfants qu'ils ont raison
Que tout est bâti en leur nom
Et les laisser devant la porte
Jusqu'à c'que leurs aînés en sortent
Je vous promets des jours meilleurs
Toutes les nostalgies du bonheur
Avec en prime le temps qui passe
Et qui remet tout à sa place
Comme s'il pouvait nous arriver
d'être et ne pas avoir été
Comme s'il pouvait nous arriver
d'être et ne pas avoir été
Comme s'il pouvait nous arriver
d'être et ne pas avoir été