Je vais t'aimer
A faire pâlir tous les marquis de Sade
A faire rougir les putains de la rade
A faire crier grâce à tous les échos
A faire trembler les murs de Jéricho
Je vais t'aimer
A faire flamber des enfers dans tes yeux
A faire jurer tous les tonnerres de Dieu
A faire dresser tes seins et tous les saints
A faire prier et supplier nos mains
Je vais t'aimer
Je vais t'aimer comme on ne t'a jamais aimé
Je vais t'aimer plus loin que tes rêves ont imaginé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
Je vais t'aimer comme personne n'a osé t'aimer
Je vais t'aimer comme j'aurais tellement aimé être aimé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
A faire vieillir à faire blanchir la nuit
A faire brûler la lumière jusqu'au jour
A la passion et jusqu'à la folie
Je vais t'aimer je vais t'aimer d'amour
A faire cerner à faire fermer nos yeux
A faire souffrir à faire mourir nos corps
A faire voler nos âmes aux septièmes cieux
A se croire mort et faire l'amour encore
Je vais t'aimer


La maladie d'amour
Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante-dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris

Elle fait chanter les hommes
Et s'agrandir le monde
Elle fait parfois souffrir
Tout le long d'une vie
Elle fait pleurer les femmes
Elle fait crier dans l'ombre
Mais le plus douloureux
C'est quand on en guérit
Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante-dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris
Elle surprend l'écolière
Sur le banc d'une classe
Par le charme innocent
D'un professeur d'anglais
Elle foudroie dans la rue
Cet inconnu qui passe
Mais qui n'oubliera plus
Ce parfum qui volait
Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante-dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris
Elle fait chanter les hommes
Et s'agrandir le monde
Elle fait parfois souffrir
Tout le long d'une vie
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Tes cheveux blonds, mes cheveux gris


Les villes de solitude
Dans les villes de grande solitude
Moi, le passant bien protégé
Par deux mille ans de servitude
Et quelques clous sur la chaussée
Dans les villes de grande solitude
De nouvel an en nouveau né
Quand j'ai bu plus que d'habitude
Me vient la faim d'un carnassier
L'envie d'éclater une banque
De me crucifier le caissier
D'emporter tout l'or qui me manque
Et de disparaître en fumée
Mais dans les villes de grande solitude
Tous les héros se sont pollués
Aux cheminées du crépuscule
Et leurs torrents se sont calmés
Alors je fonce comme une bête
Sur le premier sens interdit
Aucun feu rouge ne m'arrête
Je me sens bien dans ma folie
J'ai envie de violer des femmes
De les forcer à m'admirer
Envie de boire toutes leurs larmes
Et de disparaître en fumée
Mais dans les villes de grande solitude
Quand l'alcool s'est évaporé
Je replonge dans la multitude
Qui défile au pas cadensé
J'ai peur d'avoir brisé des vitres
D'avoir réveillé les voisins
Mais je suis rassuré très vite
C'est vrai que je ne casse rien
C'est vrai que je ne casse rien


Etre une femme
Dans un voyage en absurdie
Que je fais lorsque je m'ennuie
J'ai imaginé sans complexe
Qu'un matin je changeais de sexe
Que je vivais l'étrange drame
D'être une femme
Femme des années quatre-vingts
Mais femme juqu'au bout des seins
Ayant réussi l'amalgame
De l'autorité et du charme
Femme des années quatre-vingts
Moins Colombine qu'Arlequin
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes
Etre un pdg en bas noirs
Sexy comme autrefois les stars
Etre un général d'infanterie
Rouler des pantins aux conscrits
Enceinte jusqu'au fond des yeux
Qu'on a envie d'appeler Monsieur
Etre un flic ou pompier de service
Et donner le sein à mon fils
Femme, être une femme
Femme, cinéaste, écrivain
A la fois poète et mannequin
Femme panthère sous sa pelisse
Et femme banquière planquée en Suisse
Femme dévoreuse de minets
Femme directeur de cabinet
A la fois sensuelle et pudique
Et femme chirurgien esthétique
Une maîtresse Messaline
Et contre-maîtresse à l'usine
Faire le matin les abattoirs
Et dans la soirée le trottoir
Femme et gardien de la paix
Chauffeur de car, agent secret
Femme général d'aviation
Rouler des gamelles au planton
Femme, être une femme
Femme et gardienne de prison
Chanteuse d'orchestre et franc-maçon
Une strip-teaseuse à temps perdu
Emmerdeuse comme on n'en fait plus
Femme conducteur d'autobus
Porte des Halles vendeuse aux puces
Qu'on a envie d'appeler Georges
Mais qu'on aime bien sans soutien-gorge
Femme, être une femme
Etre un major de promotion
Parler six langues, ceinture marron
Championne du monde des culturistes
Aimer Sissi impératrice
Enceinte jusqu'au fond des yeux
Qu'on a envie d'appeler Monsieur
En robe du soir à talons plats
Qu'on voudrait bien appeler papa
Femme pilote de long courrier
Mais femme à la tour contrôler
Galonnée jusqu'au porte-jarretelles
Et au steward rouler des pelles
Maîtriser à fond le système
Accéder au pouvoir suprême
S'installer à la présidence
Et de là faire bander la France


Les lacs du Connemara
Terre brûlée au vent
Des landes de pierre
Autour des lacs
C'est pour les vivants
Un peu d'enfer
Le Connemara
Des nuages noirs
Qui viennent du nord
Colorent la terre
Les lacs les rivières
C'est le décor
Du Connemera
Au printemps suivant
Le ciel Irlandais
Etait en paix
Maureen a plongé
Nue dans un lac
Du Connemara
Sean Kelly s'est dit
Je suis catholique
Maureen aussi
L'église en granit
De Limerick
Maureen a dit oui
De Tiperrary
Bally-Connelly
Et de Galway
Ils sonts arrivés
Dans le comté
Du Connemara
Y'avait les Connor
Les O'Conolly
Les Flaherty
Du Ring of Kerry
Et de quoi boire
Trois jours et deux nuits
Là-bas au Connemara
On sait tout le prix du silence
Là-bas au Connemara
On dit que la vie
c'est une folie
Et que la folie
Ca se danse
Terre brûlée au vent
Des landes de pierre
Autour des lacs
C'est pour les vivants
Un peu d'enfer
Le Connemara
Des nuages noirs
Qui viennent du nord
Colorent la terre
Les lacs les rivières
C'est le décor
Du Connemera
On y vit encore
Au temps des Gaels
Et de Cromwel
Au rythme des pluies
Et du soleil
Au pas des chevaux
On y croit encore
Aux monstres des lacs
Qu'on voit nager
Certains soirs d'été
Et replonger
Pour l'éternité
On y voit encore
Des hommes d'ailleurs
Venus chercher
Le repos de l'âme
Et pour le coeur
Un goût de meilleur
On y croit encore
Que le jour viendra
Il est tout près
Où les irlandais
Feront la paix
Autour de la croix
Là-bas au Connemara
On sait tout le prix de la guerre
Là-bas au Connemara
On n'accepte pas
La paix des Galois
Ni celle des rois d'Angleterre


Le France
Quand je pense à la vieille anglaise
Qu'on appelait le "Queen Mary"
échouée si loin de ses falaises
Sur un quai de Californie
Quand je pense à la vieille anglaise
J'envie les épaves englouties
Longs courriers qui cherchaient un rêve
Et n'ont pas revu leur pays
Ne m'appelez plus jamais "France"
La France, elle m'a laissé tomber
Ne n'appelez plus jamais "France"
C'est ma dernière volonté
J'étais un bateau gigantesque
Capable de croiser mille ans
J'étais un géant j'étais presque
Presque aussi fort que l'océan
J'étais un bateau gigantesque
J'emportais des millers d'amants
J'étais la France qu'est-ce qu'il en reste
Un corps-mort pour des cormorans
Ne m'appelez plus jamais "France"
La France, elle m'a laissé tomber
Ne n'appelez plus jamais "France"
C'est ma dernière volonté
Quand je pense à la vieille anglaise
Qu'on appelait le "Queen Mary"
Je ne voudrais pas finir comme elle
Sur un quai de Californie
Que le plus grand navire de guerre
Ait le courage de me couler
Le cul tourné à Saint-Nazaire
Pays breton où je suis né
Ne m'appelez plus jamais "France"
La France, elle m'a laissé tomber
Ne n'appelez plus jamais "France"
C'est ma dernière volonté


En Chantant
Quand j'étais petit garçon
Je repassais mes leçons
En chantant
Et bien des années plus tard
Je chassais mes idées noires
En chantant
C'est beaucoup mois inquiétant
De parler du mauvais temps
En chantant
Et c'est tellement plus migon
De se faire traiter de con
En chanson
La vie c'estplus marrant
C'est moins désespérant
En chantant
La première fille de ma vie
Dans la rue je l'ai suivie
En chantant
Quand elle s'est déshabillée
J'ai joué le vieil habitué
En chantant
J'étais si content de moi
Que j'ai fait l'amour dix foix
En chantant
Mais je n' peux pas m'expliquer
Qu'au matin elle m'est quitté
Enchantée
L' amour c'est plus marrant
C'est moins désespérant
En chantant
Tous les hommes vont en galère
A la pêche ou à la guerre
En chantant
La fleur au bout du fusil
La victoire se gagne aussi
En chantant
On ne parle à Jéhovah
A jupiter à Bouddha
Qu' en chantant
Qu' elles que soient nos opinions
On fait sa révoultion
En chanson


MARIE-JEANNE
Marie-Jeanne
Qui disait toujours je m'en fous
Je s'rais la femme d'un homme riche
Un point c'est tout
Marie-Jeanne s'est mariée avec un oiseau
Court sur pattes pas un cheveu sur le chapeau
3 enfants dont 2 sont complètement idiots
Des beaux-parents qu'elle a toujours sur le dos
Marie-Laure
Qui disait je n'donnerai jamais
Pour de l'or le corps que ma maman m'a fait
Marie-Laure est déjà 3 fois divorcée
3 maris qu'elle a complètement déglingués
Elle qui voulait toujours aimer pour aimer
La Marie Laure touche des pensions insensées
On s'était juré de vivre avant la vie
Tout ce qui de près ressemble à la folie
Qu'on finirait par se ranger mais plus tard
L'important pour nous s'était de tout savoir
De chasser la nuit le démon des dortoirs
De chasser la nuit le démon des dortoirs
Les Marie-Laure, Les Marie-Jeanne
Dans la fumée de ma gitane
Que sont nos amours devenues
D'ailleurs où sommes nous tous allés
Nos rêves nous sont-ils arrivés
Est-ce que nos rêves se sont perdus
Ou bien avons nous disparu ?
Marie-Pierre,
Qui avait peur de tout de rien
Qui pensait que tous les hommes étaient des chiens
Obsédée par des pensées toujours obscènes
Marie-Pierre en a recueilli des dizaines
Pour une heure, pour 1 nuit, pour 1 semaine
Difficile de les garder au bout d'une chaîne
Roberta la numéro 90
La meilleure alliée des yankees de Memphis
Roberta était une montagne à aimer
Un volcan qu'on ne pourra jamais oublier
L'Himalaya de nos fantasmes inavoués
Il parait qu'elle serait heureuse et mariée
Les Marie-Laure, les Marie-Jeanne
Dans la fumée de ma gitane
Que sont nos amours devenues
D'ailleurs où sommes nous tous allés
Nos rêves nous sont-ils arrivés
Est-ce que nos rêves se sont perdus
Ou bien avons nous disparu ?

LE SURVEILLANT GENERAL
En ce temps là, monsieur le surveillant des classes secondaires
Etait un peu efféminé
En ce temps là
Je lisais le grand Maulne et après les lumières
Je me faisais plaisir,
Je me faisais dormir
Je montais un monde rempli de femmes aux cheveux roux
J'ai dit de femmes, pas de jeunes filles
Cette année là
Je n'oublierai jamais le regard de vipère
Que m'avait lancé ce vieux rat
Cette année là
J'allais poser les yeux sur la croupe incendiaire
De ma professeur de droit
Elle avait mis le feu en moi
J'avais avalé la lumière
J'aurais aimé la terre entière
Seulement les femmes, pas les jeunes filles
Pauvre de moi, monsieur le surveillant des classes secondaires
Passait ses nuits à espionner
Pauvre de moi
Du couloir des secondes au dortoir des premières
Comment les jeunes étaient couchés
Bien sur le dos les bras croisés
Sur la couverture de laine des fois qu'on aurait des idées
Pauvre taré, pauvre chimère
C'est pourtant là
Que durant des années j'ai rêvé d'adultère
Que je n'ai jamais consommé
Et chaque nuit
Quand je tiens dans mes bras une femme trop fière
Qui se refuse à me donner
Un peu plus que le nécessaire
Parce que j'hésite à en défaire
De son carcan de préjugé
Parce que je n'ai pas la manière
J'ai presque envie de lui confier
Qu'en ce temps là
J'avais un surveillant des classes secondaires
Mais ça la ferait rigoler
 

J' ACCUSE

[ La version originale du texte est entre parenthèses ]
 

J'accuse les hommes un par un et en groupe
J'accuse les hommes de cracher dans leur soupe
D'assassiner la poule aux oeufs d'argent
De ne prévoir que le bout de leur temps

J'accuse les hommes de salir les torrents
D'empoisonner le sable des enfants
De névroser l'âme des pauvres gens
De nécroser le fond des océans

J'accuse les hommes de violer les étoiles
Pour faire bander le Cap Canaveral
De se repaître de sexe et de sang
Pour oublier qu'ils sont des impuissants

De rassembler les génies du néant
De pétroler l'aile des goélands
D'atomiser le peu d'air qu'ils respirent
De s'enfumer pour moins se voir mourir

        (J'accuse)
J'accuse les hommes de crimes sans pardon
Au nom d'un homme ou d'une religion
J'accuse les hommes de se croire sans limite (J'accuse les hommes de croire des hypocrites )
J'accuse les hommes d'être des hypocrites    (Moitié pédés, moitié hermaphrodites)

Qui jouent les durs pour enfoncer du beurre
Et s'agenouillent aussitôt qu'ils ont peur
J'accuse les hommes de se croire des sur-hommes
Alors qu'ils sont bêtes à croquer la pomme

J'accuse les hommes je veux qu'on les condamne
Au maximum qu'on arrache leur âme
Et qu'on la jette aux rats et aux cochons
Pour voir comment eux ils s'en serviront

J'accuse les hommes en un mot comme en cent
J'accuse les hommes d'être bêtes et méchants
Bêtes à marcher au pas des régiments
De n'être pas des hommes tout simplement


La Java de Broadway

 Paroles: M. Sardou / P. Delanoë
 Musique: J. Revaux

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Ça swing comme à Meudon
On s'défonce on y va, pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît

Quand on est fin bourré, on se tire des bordées
Sur la 42e
On rigole et on danse, comme à Saint-Paul-de-Vence
Jusqu'à la 50e
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Y'a des chiens dans les bars
Quand arrivent les nanas, quand on est au complet
On décerne les oscars
C'est peut-être pas les vraies de vraies
Les nanas de Broadway
Oui mais c'est ça qui plaît

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
On dort sur les trottoirs
Quand on nous sort de là c'est à coups de balai
À grands coups d'arrosoir
Et on ne sait plus à midi
Si l'on est à Clichy ou en Californie

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Ça swing comme à Meudon
On s'défonce on y va, pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît

Elle est teintée de blues et de jazz et de rock
C'est une java quand même
Quand on est dix ou douze, quand les verres s'entrechoquent
On n'voit plus les problèmes
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway
Ça swing comme à Meudon
On s'défonce on y va, pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon
C'est peut-être pas la vraie de vraie
La java de Broadway
Oui mais c'est elle qui plaît


Salut

Maint'nant coupez tous les projos
Faites-moi une nuit étoilée
Juste un rayon sur mon piano
et sur le public un bleu voilé
Juste vous et moi pour finir
Comme nous étions pour commencer
et une petite musique pour vous dire
Que le spectacle est terminé

Ça fait déjà longtemps qu'on se connaît
Même si c'est vrai je n'vous parle jamais
Je n'sais pas faire le premier pas
Mais vous savez déjà tout ça
Je n'suis pas l'homme de mes chansons voilà

Et puis je n'suis pas non plus c'que j'écris
Que cela vous déçoive ou non tant pis
Le seul moment où tout est vrai
Le seul moment où tout est dit
C'est quand le spectacle est fini

Salut salut
Je suis venu vous dire salut
Et puis merci d'être venus
Une autre année un autre endroit
Adieu jusqu'à la prochaine fois
Salut

Quant à l'image que l'on donne de moi
Ma gueule mari fidèle etc.
Ça doit sûr'ment vous amuser
Vous savez mes fidélités
Ma seule histoire d'amour c'est nous

Et même si on n's'est pas toujours compris
Que cela cous surprenne ou non tant pis
Les grands moments que nous avons
Ne sont pas seul'ment les chansons
C'est quand le spectacle est fini
 
Salut salut
Je suis venu vous dire salut
Un clin d'oeil entre vous et moi
Bien sûr que l'on se reverra
Salut

Vous nous connaissez bien nous les artistes
On est trop gais un soir on est trop tristes
Tout l'monde veut naître en matinée
Tout l'monde veut mourir en tournée
Tout l'monde veut finir en beauté

Je viens de vous je vais vers vous
Ça fait des jours et des années
Le seul moment où je dis nous
C'est lorsque je parle de vous

Quand le spectacle est terminé

Salut salut
Il est venu vous dire salut
Et puis merci d'être venus
Une autre année un autre endroit
Adieu jusqu'à la prochaine fois
 

 Salut salut
 Il est venu vous dire salut
 Et puis merci d'être venus
Tous les soirs entre chien et loup
Quelqu'un lui manquera c'est vous

 Salut salut
Il est venu vous dire salut
Tout ça n'peut pas durer toujours
D'autres paroles parl'ront d'amour
D'autres spectacles suivront toujours
 

Salut salut
je suis venu vous dire salut
Et puis merci d'être venus
Une autre année un autre endroit
Adieu jusqu'à la prochaine fois

Salut


Etre une femme

Musique : Jacques Revaux - Michel Sardou - Pierre Billon
Paroles : Michel Sardou - Pierre Delanoë

Dans un voyage en absurdie
Que je fais lorsque je m'ennuie,
J'ai imaginé sans complexe
Qu'un matin je changeais de sexe,
Que je vivais l'étrange drame
D'être une femme.

Femme des années 80,
Mais femme jusqu'au bout des seins,
Ayant réussi l'amalgame
De l'autorité et du charme.

Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.

Être un P.D.G. en bas noirs,
Sexy comm'autrefois les stars,
Être un général d'infanterie
Rouler des patins aux conscrits.

Enceinte jusqu'au fond des yeux,
Qu'on a envie d'app'ler monsieur,
Être un flic ou pompier d'service
Et donner le sein à mon fils.

Femme cinéaste, écrivain,
A la fois poète et mannequin,
Femme panthère sous sa pelisse
Et femme banquière planquée en Suisse.

Femme dévoreuse de minets,
Femme directeur de cabinet,
A la fois sensuelle et pudique
Et femme chirurgien-esthétique.

Une maîtresse Messaline
Et contremaîtresse à l'usine,
Faire le matin les abattoirs
Et dans la soirée le trottoir.

Femme et gardien de la paix,
Chauffeur de car, agent-secret,
Femme général d'aviation,
Rouler des gamelles aux plantons.

Être un major de promotion,
Parler six langues, ceinture marron,
Championne du monde des culturistes,
Aimer Sissi impératrice.

Enceinte jusqu'au fond des yeux,
Qu'on a envie d'app'ler monsieur,
En robe du soir, à talons plats,
Qu'on voudrait bien app'ler papa.

Femme pilote de long-courriers
Mais femme à la tour contrôlée,
Galonnée jusqu'au porte-jarretelles
Et au steward rouler des pelles.

Maîtriser à fond le système,
Accéder au pouvoir suprême :
S'installer à la Présidence
Et de là faire bander la France.

Femme et gardienne de prison,
Chanteuse d'orchestre et franc-maçon,
Une strip-teaseuse à corps perdu,
Emmerdeuse comme on en fait plus.

Femme conducteur d'autobus,
Porte des halles, vendeuse aux puces,
Qu'on a envie d'appeler Georges
Mais qu'on aime bien sans soutien-gorge.

Femme des années 80,
Mais femme jusqu'au bout des seins,
Ayant réussi l'amalgame
De l'autorité et du charme.

Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.

Être un P.D.G. en bas noirs,
Sexy comm'autrefois les stars,
Être un général d'infanterie,
Rouler des patins aux conscrits.

Femme cinéaste, écrivain,
A la fois poète et mannequin,
Femme panthère sous sa pelisse
Et femme banquière planquée en Suisse.

Femme dévoreuse de minets,
Femme directeur de cabinet,
A la fois sensuelle et pudique
Et femme chirurgien-esthétique.

Être un major de promotion,
Parler six langues, ceinture marron,
Championne du monde des culturistes,
Aimer Sissi impératrice.

Femme et gardien de la paix,
Chauffeur de car, agent-secret,
Femme général d'aviation,
Rouler des gamelles aux plantons.

Femme pilote de long-courriers
Mais femme à la tour contrôlée,
Galonnée jusqu'au porte-jarretelles
Et au steward rouler des pelles.

Maîtriser à fond le système,
Accéder au pouvoir suprême :
S'installer à la Présidence
Et de là faire bander la France.

Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.


Être et ne pas avoir été
( Jacques REVAUX / Michel SARDOU )

[ les paroles entre ( )
  ne sont pas sur disque. ]
 

Mais que sont-ils en train de nous dire
C'est impossible de ne pas vieillir
Absurde de ne pas admettre
Que ce qui est doit disparaître

On court de passions en oubli
Avec la mémoire d'aujourd'hui
Cette angoisse de ne plus revoir
Sa gueule d'hier dans son miroir

( Il faut aller toujours plus vite )
( Tout expliquer en mort subite )
( Dissimuler avec effroi )
( L'usure que chacun porte en soi )
 

Comme s'il pouvait nous arriver
 d'être et ne pas avoir été
Comme s'il pouvait nous arriver
 d'être et ne pas avoir été

Ces horizons d'adolescence
Cette obsession de l'impuissance
De son image que l'on renvoie
La peur qu'un soir elle ne passe pas

On se doit d'être jeune et beau
Cacher ses rides et ses kilos
Alors on triche avec son corps
Et l'on se ment jusqu'à sa mort

( À vingt ans on est malheureux )
( C'est le bel âge quand on est vieux )
( Pourquoi jouer cette hypocrisie )
( Venir au monde est un défi )
 

Comme s'il pouvait nous arriver
 d'être et ne pas avoir été
Comme s'il pouvait nous arriver
 d'être et ne pas avoir été

Dire aux enfants qu'ils ont raison
Que tout est bâti en leur nom
Et les laisser devant la porte
Jusqu'à c'que leurs aînés en sortent

Je vous promets des jours meilleurs
Toutes les nostalgies du bonheur
Avec en prime le temps qui passe
Et qui remet tout à sa place

Comme s'il pouvait nous arriver
 d'être et ne pas avoir été
Comme s'il pouvait nous arriver
 d'être et ne pas avoir été

Comme s'il pouvait nous arriver
 d'être et ne pas avoir été


visiteurs pour cette page depuis le 21/09/97