Moi vouloir être chat
Me frotter contre tes bas
Je me ferai angora
Pour me blottir dans tes bras
Je te jure j'boirai plus
Que du lait je n'aime plus
La vodka
Moi vouloir être chat
Tous les soirs quand je te vois
Moi vouloir être chat
Retrouver les gouttières
Mes copines de litière
Prendre des mines chafouines
Me lécher les babines
Quand viennent tes copines
Moi vouloir être chat
Et ne risquer de tes doigts
Que leurs caresses sur moi
Moi vouloir être chat
Quand dehors il fait froid
Attendre mon repas
Tapi au creux de tes draps
Si un jour tu préfères
A mes félines caresses
Les canines d'un chien en laisse
Tu ne comptes pas sur moi
Pour dormir sur le sofa
Je te montrerai de quoi
Est capable un gros chat
A ce jeu là je suis le roi
Et la souris ce sera toi
Et la souris ce sera toi
Et la souris ce sera
Dans la jungle terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Et les hommes tranquilles s'endorment
Le lion est mort ce soir
Wimboe wimboe wimboe
Et les sages dans le Village
Le lion est mort ce soir
Plus de rage plus de carnage
Le lion est mort ce soir
wimboe wimboe wimboe
L'indomptable le redoutable
Le lion est mort ce soir
Viens ma belle viens ma gazelle
Le lion est mort ce soir
Wimboe wimboe wimboe
Dans la jungle terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Ce chant de guerre qui monte sur la ville
Comme une prière à la lune qui brille
Rappelle à ceux qui dorment derrière les grilles
Qu'on peut toujours même si c'est pas facile
Devenir Cheyenne
Combattre quand même
Devenir Cheyenne
Regagner les plaines
Je veux te prendre au feu de mes tortures
Je veux te faire comprendre tout ce que j'endure
Je veux t'apprendre les signes, les peintures
Qui protègent mieux que toutes les armures
Devenir Cheyenne
Combattre quand même
Devenir Cheyenne
Regagner les plaines
Tu peux aussi quand la vie te malmène
Pousser le cri et devenir Cheyenne
Oublie les plumes, oublie les mocassins
Pas besoin de costume pour devenir indien
Devenir Cheyenne
Combattre quand même
Devenir Cheyenne
Regagner les plaines
Combattre quand même
Et briser ses chaînes
Devenir Cheyenne
Je suis le roi des escrocs
Le véto des lève tôt et du boulot
Partout où je passe
Se dégage une exquise
Odeur de fainéantise
Que l'on me suive à la trace
Je suis contagieux
Danger pour les bosogneux
Je suis un bourdon
Un oisif oiseau
Que rien n'affole
Un homme tounesol
Qui flotte au-dessus du sol
J'avoue que je voue un culte païen
Au dieu des bon à rien
Ma mecque, mon hamac, petit j'ai été touché
Par la grâce matinée
Je suis le roi des escrocs
Le véto des lève tôt et du boulot
Tout le monde s'agite,
Panique sans voir ma flemme qui brille dans le noir
Elle s'élève, c'est l'espoir,
Le seul repère des flemmards
Dans mes rêveries, le monde est un lit,
J'en suis l'oreiller
J'offre aux belles fatiguées pas une journée de labeur
Un sommeil réparateur
J'ai le don d'être le plus prfait des édredons
Et que la nuit vous laisse, un doux parfum de paresse
Je suis le roi des escrocs
Le véto des lève tôt et du boulot
La fatigue me gagne alors pour terminer,
Retour au premier couplet
Partout où je passe
Se dégage une exquise
Odeur de fainéantise
Et que Dieu me damne
Si je tombe les armes,
Oh que Dieu me damne
Si je perds mon âme
Jouer le jeu, risquer de voir un jour
Mourir le feu,
Renoncer peu à peu à tous ses voeux
Puis renier ceux qui continuent à porter
Au fond des yeux,
Cette étrange étincelle tombée des Cieux
Que Dieu me damne
Si je tombe les armes,
Si je perds mon âme,
Pour des chateaux de sable,
Et que quelqu'un me donne,
Pour mieux sécher mes larmes,
Un peu de sa flamme
J'en appelle à tous les mystères,
Aux magies des peuples de la terre,
A la bonne volonté de ceux
Qui prétendent tutoyer les Dieux;
A l'heure où meurent les couleurs,
Est-ce du remords, de la peur,
Je voudrais faire machine arrière
Alors que mon Dieu me damne
Si je baisse les armes,
Pauvre diable d'homme,
Pour tomber sous le charme,
D'une fausse flamme,
Qui séchera mes larmes...
Allongé sur mon sampan, je vois le temps s'enfuir mais l'avenir
me réserve encore de nombreux moments de plaisir
sur mon bateau millénaire qui descend la rivière aux
souvenirs
je dis bonjour au bouddha qui veille sur les rizières
Et si des hommes, j'étais le dernier
je sais qu'un beau jour, je devrais rendre les clés
en attendant ce jour, pourquoi me presser
dans la nuit étoilée, j'entends le fleuve couler
Allongé sur mon sampan, j'ai vu mourir des rois et des empires
ni l'or, ni l'amour des femmes n'ont su me retenir
j'ai vu des villes englouties, des armées endormies dans la
poussière
Oh je connais des secrets que je ne peux vous dire
Et si des hommes, j'étais le dernier
je sais qu'un beau jour, je devrais rendre les clés
en attendant ce jour, pourquoi me presser
dans la nuit étoilée, j'entends le fleuve couler
Allongé sur mon sampan, je peux me souvenir, j'étais vizir
chercheur d'or, esclave, seigneur, mais tout ça va finir
Et si des hommes, j'étais le dernier
je sais qu'un beau jour, je devrais rendre les clés
en attendant ce jour, pourquoi me presser
dans la nuit étoilée, j'entends le fleuve couler
Allongé sur mon sampan, je vois la mer venir
Une autre vie, une autre ville,
un vieux « dancing » où j'aimerais que le temps
s'arrête
sur le parquet usé, une autre année vient de tomber
Je lève un verre, à la santé
du troisième millénaire qui vient de s'inviter
il n'a que quelques heures, sera-t-il pire, fera-t-il peur
la salle se vide et je reste
comme un guetteur
une sentinelle inutile et sans couleur
la salle est vide et déjà se fanent les fleurs
qui annonçaient un monde meilleur
Encore un verre, quand tout bascule
quand les lueurs de l'aube sont comme un crépuscule
entre hier et demain, je suis l'éternel funambule
La salle se vide et je reste
comme un guetteur
une sentinelle inutile et sans couleur
la salle est vide et déjà on a semé les fleurs
et l'espoir d'un monde meilleur
Est-ce que ça rendra le monde meilleur ?
Le poisson dans la vitrine attend toute la semaine
Le samedi, il s'illumine pour séduire les parisiennes
Il est rouge avec du vert, il n'a jamais vu la mer
Il l'entend quand le vent, sur la plage devient méchant
Le poisson dans la vitrine, a vu ses amis partir
La poupée en coquillages, le bateau dans la bouteille
Ils l'ont quitté pour toujours, bientôt ce sera son tour
Il attend, depuis longtemps,
Mais n'amuse plus les enfants
Le poisson dans la vitrine, ne s'allume pas ce soir
Sa lumière je le devinne, pour toujours fait place au noir
Et la poussière qui s'entasse, bientôt recouvre la place
De son amie, la poupée
Que je t'avais achetée
Le magasin de la plage est fermé pour une année
Bientôt viendront les nuages, bientôt la fin de l'été
Le bateau pour l'Angleterre est déjà loin sur la mer
Le poisson rouge et vert
Reste seul sur l'étagère
Il y a des zombies dans Paris
Qui sortent de leur trou quand revient la nuit
Il y a des zombies dans Paris
Rien n'est plus pareil quand ils ont fini
On peut les voir sur les grands [ boulevards ]
Oui mais il faut vraiment le vouloir
Ils sont discrets et rasent les trottoirs
Un beau jour ils raseront le petit square
Et ils démolissent rue du Bac, place de Clichy
Et de la rue des Dames à la maison de la Radio
Et de Bastille jusqu'à Pigalle
Il y a des zombies dans Paris
Où est le bistrot du coin de la rue ?
Hier encore moi j'y suis venu
Et ce matin je n'ai rien reconnu
Pas de doute les zombies sont revenus
Un très vieux zombie dit à un tout petit:
« tu vois quand comme toi j'étais tout petit,
Paris ressemblait encore à Paris,
je me demande si ça n'étais pas plus joli ! »
Et ils démolissent rue du Bac, place de Clichy
Et de la rue des Dames à la maison de la Radio
Et de Bastille jusqu'à Pigalle
Il y a des zombies dans Paris
Il y a des zombie dans Paris
On murmure qu'ils se cachent
[où ça ?]
à la mairie
Du nord au sud zombies dans Paris
[ Ho ho ho yeh yeh yeh ]
Mais les zombies aiment tellement le progrès
les zombies ont tellement de bonnes idées
Qu'un beau matin ils ont décidé
Que bientôt tout Paris disparaîtrait !
rue du Bac, place de Clichy,
et de la rue des Dames à la maison de la Radio
et de Bastille, jusqu'à Pigalle
Il y a des zombie dans Paris
Et ils démolissent rue du Bac, place de Clichy
Et de la rue des Dames à la maison de la Radio
Et de Bastille jusqu'à Pigalle
Il y a des zombies dans Paris
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !
Le blues du mélange, reggae de l'échange, y'en a qu'ça
dérange
Je suis le chanteur de toutes les couleurs, pas de quoi avoir peur
Y'a du rouge, y'a du noir et ça bouge quand le train a du retard
!
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !
Il y a des tam-tams dans la rame, du dobro dans le métro
On entend du Raï, le long de la voie et des voix sur les rails
Y'a du jaune, y'a du noir et tant mieux si le train a du retard
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !
Y'a des képis des keupons des cathos des catins
décaties et des cons direction Odéon
Y'a des meufs et des fafs et des keufs et des
baffes et des riffs et du kif direction Panthéon
Y'a potes et des possies et aussi des passants
sans passé qui te laissent le passage
Sous les néons pour narguer le néant je ne peux
le nier je n'ai que mes chansons !
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !
Y'a du jaune, y'a du noir et tant mieux si le train a du retard
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !