Mireille Mathieu

Mille colombes
L'hiver est la sur les toits du village
Le ciel est blanc et j'entands la chorale des enfants
Dans la vielle eglise, sur on orgue aux couleurs du temps

Que la paix soit sur le monde pour les cent milles ans qui viennent
Donnez-nous mille colombes a tous les soleils levant
Doonez-nous mille colombes et des millions d'hirondelles
Faites un jour que tous les hommes redeviennent des enfants.

Demain, c'est nous, et demain plus de guerre
Demain, partout, les canons dormiront sous les fleurs
un monde joli est un monde ou l'on vit sans peur

Que la paix soit sur le monde pour les cent milles ans qui viennent
Donnez-nous mille colombes a tous les soleils levant
Donnez-nous mille colombes et des millions d'hirondelles
Faites un jour que tous les hommes redeviennent des enfants


La violence, celle qui tue avec les mots
Elle est dans les yeux d’un chien perdu sans collier
Dans le coeur d’un homme qu’elle a humilié.
Elle est dans la ville collée sur les murs
Slogans imbéciles que les gens murmurent
Et le pauvre enfant qui regarde partir son père
Le souvenir brûlant que l’amour qu’il perd.
Elle est dans la voix, elle est dans les gestes;
Parlez-en tout bas, elle fera le reste!

Refrain:
La violence, celle qui tue avec les mots
La violence, celle qui fusille en photos
La violence, celle qui n’avoue pas son nom
Qui ne dit jamais le pardon
Qui assassine en silence...

Elle est imprimée sur un passeport d’immigrant
Elle est affichée en papier d’argent
Elle est dans la peur, elle est dans le cri,
Dans l’oeil du vainqueur et dans son mépris;
Elle est dans la main de celui qui ne l’attend pas
Et en rues demain, elle est toujours là
L’amitié de loin, la pitié qui blesse:
Là-voilà qui tient toutes ses promesses

Refrain
Elle fait son lit dans la boue,
Dans la rumeur et le mensonge
Elle est dans chacun de nous
Comme une maladie qui nous ronge
La violence!

Refrain

L'Américain
Je te reverrai toujours, un cigare à la main
Je te reverrai un jour, L’Américain
Dans un faubourg de London
en train de parler indien
à un Chinois qui s’étonne d’être aussi loin...

Le temps d’un éclat de rire
le temps passé n’est pas loin
aide-moi à me souvenir que tout va bien
‘Y a du soleil aux fenêtres, des oiseaux dans le jardin
et tu les entends peut-être, ça j’en sais rien

Je te reverrai toujours un cigare à la main
Je te reverrai un jour, L’Américain
à une terrace de Broadway, dans un café de Berlin
tu parleras japonais à un Brésilien

Le temps d’une chanson qui passe
le temps passé n’est pas loin
aide-moi à faire la grimace, donne-moi la main
Il pleut sur la Capitale, et la pluie c’est du chagrin
T’as ton nom dans les étoiles, moi, je vois bien.

Comme je te verrai toujours un cigare à la main
Je te reverrai un jour, l’Américain
dans un quartier de Harlem, ou dans un square autrichien
je m’entendrai dire “Je t’aime” en américain.


Ce soir, je t'ai perdu
Je pleure sans fin toute cette eau de chagrin
je griffe les murs le soir autour de moi
je cri toute seule où je noircis des feuilles
à l’ombre des volets, le coeur violet

Ce soir je t’ai perdu, perdu
je n’avais plus que toi
Ce soir je t’ai perdu, perdu
mise à nue, j’ai froid sans toi

Je tourne en rond de la chambre au salon
j’efface les traces du diable inoubliable
je dors jamais et même si c’est pas vrai
sois sage pour ma douleurs au moins une heure

Ce soir je t’ai perdu, perdu
je n’avais plus que toi
Ce soir je t’ai perdu, perdu
mise à nue, j’ai froid sans toi

Je veux pas défaire l’amour,
et je m’accroche aux moindres bruits de ton retour
et je déchire mes mains qui tremblent
qui chavirent jusqu’au poison jusqu’au délire
je touche le fond... je ne sais plus rire

Ce soir je t’ai perdu, perdu
je n’avais plus que toi
Ce soir je t’ai perdu, perdu
mise à nue, j’ai froid
Ce soir je t’ai perdu, perdu
je n’avais plus que toi
Ce soir je t’ai perdu, o perdu
mise à nue, j’ai froid sans toi, sans toi


Mon credo
Oui je crois qu’une vie ça commence avec un mot d’amour
oui je crois que la mienne commence à partir de ce jour
Oui je crois à tous les mots d’amour que tu inventes pour moi
oui je crois tout ce que tu me dis parce que je crois en toi
Aussi vrai qu’avec un peu d’amour on fait tourner la terre
aussi vrai que tes yeux sont ma seule lumière
aussi vrai que ma vie tient au fil de nos joies
Oui je crois que mes jours n’attendaient qu’un mot d’amour de toi - je crois
que tout l’amour est là quand tu es près de moi
et j’y crois chaque fois que tu m’ouvres tes bras.

Oui je crois qu’on peut bâtir un monde avec des mots d’amour
oui je crois que nous ferons ce monde à nous deux chaque jour
oui je crois qu’il nous faudra mêler nos larmes et nos joies
mais je crois que j’aimerai la vie si je vis avec toi
Aussi vrai qu’avec un peu d’amour on fait tourner la terre
4
aussi vrai que ma vie tient au fil de nos joies
Oui je crois que mes jours n’attendaient qu’un mot d’amour de toi - je crois
que tout l’amour du monde est là quand tu est là, je crois...
à chaque vérité qui me viendra de toi
Oui je crois!


Vous lui direz
Sans lui mes rêves se déchirent
faut dire qu’un nouveau jour en long silence commencent
Elle est gravée dans ma mémoire
l’histoire d’une femme et d’un homme heureux

J’ai beau changer souvent d’adresse
renaissent les mêmes vides et les angoisses tenaces
J’ai beau m’inventer le contraire
Que faire?
Sinon tricher encore un peu

Vous lui direz que je suis guérie
Vous mentirez
mes amis, tant pis
Vous essaierez une fois de plus
de lui cacher que je suis perdue
Vous lui direz sans baissez les yeux
qu’il a bien fait de me dire adieu
inventez lui que belle est ma vie
que j’ai fini de souffrir pour lui...

Un nouveau jour, un nouveau doute s’ajoutent
L’oubli est comme certains livres “à suivre...”
Et moi dans ma désespérance immense
je ne sens pas mourir le feu
Je garde en moi ce qui fut nôtre
j’emporte partout ce mot toujours le même “je t’aime...”
Et je comprend pourquoi Venise s’enlise
quand je repense à notre adieu...

Vous lui direz que je suis guérie
Vous mentirez
mes amis, tant pis
Vous essaierez une fois de plus
de lui cacher que je suis perdue
Vous lui direz sans baissez les yeux
qu’il a bien fait de me dire adieu
inventez lui que belle est ma vie
que j’ai fini de souffrir pour lui...


On ne retiens pas le temps
Chaque instant qui nous est donné est vite envolé
Il nous faut dire à des jours merveilleux: “Adieu”
Pas une seule des secondes écroulées ne va ressusciter
On voudrait pouvoir quelquefois changer tout ça
seulement voilà:

On ne retient pas le temps
il court, il court à chaque instant
On ne retient pas le temps
il vole vole aux quatre vents
impossible autrement...

Notre enfance n’est qu’un feu de paille
une poussière d’étoiles
Nos plus beaux rêves s’envolent un à un si loin...

L’arbre de vie ne fleurit pas mille ans
on oublie trop souvent
On voudrait pouvoir quelquefois changer tout ça
seulement voilà:

On ne retient pas le temps
il court, il court à chaque instant
On ne retient pas le temps
il vole vole aux quatre vents
impossible autrement...
On ne retient pas le temps
même en dressant des murs géants!

Ouvrons nos bras bien plus grand aux meilleurs moments
Ouvrons nos coeurs au soleil
aux vois fraternelles qui nous appellent

On ne retient pas le temps
il court, il court à chaque instant
On ne retient pas le temps
il vole vole aux quatre vents
impossible autrement...
On ne retient pas le temps
même en dressant des murs géants!
Tendons nous les mains vraiment
On a perdu assez de temps!


Répondez-moi
Ceux qu’on emprisonne quand ils font d’autres choix
et qu’on abandonne parce que chacun pour soi
Évidemment ça nous dérange,
mais le temps passe et rien ne change.

L’amour, à quoi ça sert, répondez-moi!
Pourquoi toutes ces barrières entre vous et moi?
Qui de nous saura faire le premier pas
aller au rendez-vous ne pas dire pour une fois

L’amour à quoi ça sert, répondez-moi!
Cette bouteille à la mer à vous ou à moi?
S’il fallait faire la guerre pour changer ça
Je serais avant vous, avant vous au combat...

Les mains qui se tendent, les regards silencieux
de ceux qui attendent qu’on les aime un peu mieux
Évidemment ça nous dérange
mais les trains passent et rien ne changent

L’amour à quoi ça sert, répondez-moi!
Cette bouteille à la mer à vous ou à moi?
S’il fallait faire la guerre pour changer ça
Je serais avant vous, avant vous au combat...

Toutes ces phrases en l’air
et la nuit qui retombe
Sue ceux qui espèrent que cesse la pluie des bombes
évidemment ça nous dérange
main le sang coule et rien ne change...

L’amour, à quoi ça sert, répondez-moi!
Pourquoi toutes ces barrières entre vous et moi?
Qui de nous saura faire le premier pas
aller au rendez-vous ne pas dire pour une fois

L’amour à quoi ça sert, répondez-moi!
Cette bouteille à la mer à vous ou à moi?
S’il fallait faire la guerre pour changer ça
Seriez-vous avec moi, avec moi au combat?
Répondez-moi!


C'était pas la peine
C'était pas la peine, c’était pas la peine
de m’envoyer jour après jour
des roses avec des mots d’amour
Cӎtait pas la peine, cՎtait pas la peine
de me faire cette mise en scène
et de me dire: “je t’aime.. Je t’aime”

Fallait pas tu sais te croire obligé
de me jurer, des larmes aux yeux
que ta lumière c’était nous deux
Je serais tombée de moins haut, tu sais
aujourd’hui nous serions quittes
en nous souhaitant “bonne chance” pour la suite...

Y fallait pas m’entraîner si loin que ça
j’ai marché, tu vois,
j’ai cru en ton cinéma
Tu disais qu’toi et moi ça n’en finirait pas
tu me serrais fort dans tes bras
et tu n’as plus rien à me dire déjà.

C'était pas la peine, c’était pas la peine
de me donner tant d’illusion
et même la clé de ta maison
Tout ça n’a servi qu’à briser ma vie
de nous deux, chez toi ne reste
que nos prénoms sur une boîte aux lettres

Y fallait pas m’entraîner si loin que ça
j’ai marché, tu vois
j’ai cru en ton cinéma
à ta mise en scène
mes étoiles s’éteignent
c’était pas la peine, c’était pas la peine
de me dire je t’aime, c’était pas la peine.


LA PREMIÈRE ÉTOILE
 

Si grand soit le monde, si loin que je sois
à chaque seconde, moi, je pense à toi
à ce coin de France où tu est resté
avec mon enfance et mes oliviers.
Mais quand tout se voile, quand meurt le soleil
Il y a notre étoile là-haut dans le ciel

La première étoile qui se lèvera
La première étoile nous protégera
Dis-lui que tu m’aimes en la regardant
je dirai je t’aime à ce même instant

Elle est si fragile perdue dans le soir
pourtant elle brille comme notre espoir.
À travers nos peines, par dessus les jours
elle dit que l’on s’aime comme au premier jour.

La première étoile qui se lèvera
La première étoile nous protégera
Dis-lui que tu m’aimes et puis pense à moi
je ferai de même et tu m’entendras
te dire je t’aime au creux de tes bras.

La première étoile nous portera bonheur
la première étoile, elle est là dans nos coeurs
dans nos coeurs, dans nos coeurs...


LA DERNIÈRE VALSE

Le bal allait bientôt se terminer
Devais-je m’en aller ou bien rester?
L’orchestre allait jouer le tout dernier morceau
quand je t’ai vu passer près de moi...

C’était la dernière valse
mon coeur n’était plus sans amour
ensemble cette valse, nous l’avons dansée pour toujours.

On s’est aimé longtemps toujours plus fort
Nos joies nos peines avaient le même accord
et puis un jour j’ai vu changer tes yeux
Tu as brisé mon coeur en disant “adieu”.

C’était la dernière valse
mon coeur n’était plus sans amour
ensemble cette valse, nous l’avons dansée pour toujours.

Ainsi va la vie, tout est bien fini
Il me reste une valse et mes larmes...
La la la la la la la la la
La la la la la la la la la...


Pardonne-moi ce caprice d'enfant

Pardonne-moi ce caprice d'enfant!
Pardonne-moi, reviens-moi comme avant:
je t'aime trop et je ne peux vivre sans toi.

C'était, c'était le temps des "je t'aime".
Nous deux, on vivait heureux dans nos rêves.
C'était, c'était le temps des "je t'aime",
et puis j'ai voulu voler de mes ailes.
Je voulais vivre d'autres amours,
d'autres "je t'aime", d'autres "toujours",
mais c'est de toi que je rêvais la nuit, mon amour.
Pardonne-moi ... (etc.)

C'était, c'était vouloir et connaître
tout de la vie trop vite peut-être.
C'était, c'était découvrir la vie
avec ses peines, ses joies, ses folies.
Je voulais vivre comme le temps,
vivre les heures, vivre au présent.
Plus je vivais, plus encore je t'aimais tendrement.
Pardonne-moi ... (etc.)