Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi
Il me dit que je suis belle
Juste faite pour ses bras
Il parle comme on caresse
De mots qui n'existent pas
De toujours et de tendresse
Et je n'entends que sa voix
Eviter les regards, prendre cet air absent
Celui qu'ont les gens sur les boul'vards
Cet air qui les rend transparents
Apprendre à tourner les yeux
Devant les gens qui s'aiment
Eviter tous ceux qui marchent à deux
Ceux qui s'embrassent à perdre haleine
Y a-t-il un soir, un moment
Ou l'on se dit c'est plus pour moi
Tous les mots doux, les coups de sang,
Mais dans mes rêves, j'y ai droit
Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi
Il me dit que je suis belle
Juste faite pour ses bras
Des mensonges et des betises
Qu'un enfant ne croirait pas
Mais les nuits sont mes églises
Et dans mes rêves j'y crois
Il me dit que je suis belle...
Je le vois courir vers moi
Ses mains me frolent et m'entrainent
C'est beau comme au cinema
Plus de trahison, de peines
Mon scenario n'en veut pas
Il me dit que je suis reine
Et pauvre de moi, j'y crois
Hmm, pauvre de moi, j'y crois
Entrer dans la lumière
Comme un insecte fou
Respirer la poussière
Vous venir a genoux
Quand t'as laissé passer ta chance
Ou qu'elle ne t'a pas reconnue
Tu t'retrouves en etat d'urgence
Au bureau des objets perdus
Moi qui connais le gris
Des couleurs de la nuit
Laissez-moi chanter
Pour ceux qui n'ont rien
Laissez-moi penser
Qu'y a toujours quelqu'un
Qui cherche à donner
Quelque chose de bien
Qui cherche à couper
Les cartes du destin
Quand t'as r'gardé passer ta vie
Avec l'impression d'être en faute
Tu t'demandes pas si t'as envie
De vouloir être quelqu'un d'autre
Quand t'as r'garde toutes ces vitrines
Avec tes mains derrieres ton dos
Meme si demain t'es James Dean
T'auras l'impression d'etre zero
Moi qui connais le bleu
Des matins malheureux
Laissez-moi chanter
Pour ceux qui n'ont rien
Laissez-moi penser
Qu'y a toujours quelqu'un
Qui cherche à donner
Quelque chose de bien
Qui cherche à couper
Les cartes du destin
Laissez-moi chanter
Mon mec à moi
Il me parle d'aventures
Et quand elles brillent dans ses yeux
J'pourrais y passer la nuit
Il parle d'amour
Comme il parle des voitures
Et moi j'l'suis où il veut
Tellement je crois tout c'qu'il m'dit
Tellement je crois tout c'qu'il m'dit
Oh oui
Mon mec à moi
Sa façon d'être à moi
Sans jamais dire je t'aime
C'est rien qu'du cinéma
Mais c'est du pareil au même
Ce film en noir et blanc
Qu'il m'a joué deux cents fois
C'est Gabin et Morgan
Enfin ça ressemble à tout ça
J'm'raconte des histoires
Des scénarios chinois
C'est pas vrai ces histoires
Mais moi j'y crois
Refrain
Auf wiedersehn Lili Marlène
Reparlez-moi des roses de Gottingen
Qui m'accompagnent dans l'autre Allemagne
A l'heure où colombes et vautours s'élignent
De quel côté du mur, la frontière vous rassure
D'Allemagne j'ai des histoires d'amour sincère
Je plane sur des musiques-d'appolinaire
D'Allemagne le romantisme est plus violent
Les violons jouent toujours plus lents
Des valses viennoises ordinaires
Ich habe eine kleine wild blume
Eine flame die zwischen den volken blut
D'Allemagne j'ai une petite fleur dans le coeur
Qui est comme l'idée du bonheur
Qui va grandir comme un arbre
Il a vendu sa mob
Et le cuir de son blouson
Sacrifié à la mode
Une musique sans concession
Depuis le temps qu'il rame
Sur le sable au fond d'une cave
Je peux vous dire messieurs-dames
Qu'un de ces jours
Ça va faire grave
Quand Jimmy dit what'd I say
I love you baby
C'est comme qui dirait
Toute la province qui chante en anglais
Quand Jimmy dit what'd I say
Oh baby come home
C'est comme qui dirait
Toute la province qui marche en Weston
Il chante des les campagnes
Dans les bals du samedi
Des rock'n roll banane
Des reggaes jalousie
Voyage en minibus
Hôtel de troisième zone
Il a tout et même plus
Pour finir Rolling Stone
J'aime sa petite gueule d'amour
Je le suis dans sa galère
Et je le suivrai toujours
Lui je ne peux pas m'en défaire
J'ai caressé son jean
J'ai dormi sur sa guitare
Chaque fois que je l'imagine
Ça me fait bizarre bizarre
Il a vendu sa mob
Et le cuir de son blouson
Sacrifié à la mode
Une musique sans concession
Je savais depuis longtemps
Qu'il quitterait Montbéliard
Et si Paris me le prend
C'est que c'est vraiment une star
Qui chanterait blue bayou
En dansant sur les tables
Tout en étant capable
De faire peur aux voyous
Et chanter only you
En buvant dans les verres
Un fond de picon bière
Qui rend à moitié fou.
Elle voulait jouer cabaret
Pas les serveuses les filles de salle
Pourtant Dieu sait qu'elle s'en foutait
D'avoir le coeur et les mains sales
Elle venait d'une grande ville du nord
Où on a fermé les usines
Là où le soleil vaut de l'or
Elle savait depuis toute gamine
Elle voulait jouer cabaret
Pas les madelons d'infortune
Je peux vous dire qu'elle en rêvait
D'un jazz band sous un clair de lune
D'un chapeau claque avec des strass
Comme les vedettes américaines
Pas d'un néon sur la terrasse
Et l'accordéon qui se traîne
Y'en a qui élèvent des gosses au fond des hlm
Y'en a qui roulent leurs bosses du Brésil en Ukraine
Y'en a qui font la noce du côté d'Angoulême
Et y'en a qui en peuvent plus de jouer les sex symbols
Y'en a qui vendent l'amour au fond de leur bagnole
Mademoiselle chante le blues
Soyez pas trop jalouses
Mademoiselle boit du rouge
Mademoiselle chante le blues
Y'en a huit heures par jour qui tapent sur des machines
Y'en a qui font la cour masculine féminine
Y'en a qui lèchent les bottes comme on lèche des vitrines
Et y'en a même qui font du cinéma, qu'on appellent Marilyn
Mais Marilyn Dubois s'ra jamais Norma Jean
Faut pas croire que l'talent c'est tout c'qu'on s'imagine
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit
Y'en a qui s'font bonne soeur, avocat, pharmacienne
Y'en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t'aime
Y'en a qui sont vieilles filles du côté d'Angoulême
Y'en a même qui jouent femmes libérées
Petit joint et gardénal qui mélangent vie en rose et
image d'Epinal
Qui veulent se faire du bien sans jamais s'faire du mal
Y a-t-il un sort, un signe
Est-ce un doigt qui désigne
Celle ou celui qui va
Renoncer pas à pas
Comment, qui sont-ils
Ces gens trop fragiles
Qui ne savent pas
Vivre quand tout lâche, quand tout casse, quand tout clash
Quand tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
J'ai peur de tout
Si ma vie je l'invente
Légère et insouciante
Je les croise au hasard
Dans les rues dans les bars
Fatigues, dociles
Ailleurs immobiles
Je ressens tout ca, tout ce froid
Cette intime fracture
Cette lézarde au mur
Je la sais, elle est là
Toujours au fond de moi
Et parfois je coule
Comme une pierre qui roule
Qui roule si bas
Si bas... quand tout lâche, quand tout casse, quand tout clash
Quand tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
Quand j'ai peur de tout
Si j'avais pu m'enfermer dans tes bras
M'enfermer, me protéger
Mais où es-tu dans ces moments la
Qui pourrait m'apaiser ? Oh...
Vivre quand tout lâche, quand tout casse, quand tout clash
Quand tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
J'ai peur de tout
J'ai peur de tout, si peur de tout, si peur de...
Tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
Et parfois quand je coule, comme une pierre qui roule
J'ai peur de tout
J'ai peur de tout
J'ai peur de tout