Michel Fugain
 
Un café et l'addition
(Michel FUGAIN / Brice HOLMS)

Y'a encore des trains à prendre
Y'a tellement de choses à voir
Toujours une fille au coeur tendre
Quelque part
Promettez-moi de ne pas m'en vouloir
Si ce soir encore, je suis sur
Le départ

 Il est temps, il est tard
 La vie passe vite et vite nous passerons
 Alors, avant les  au revoir
 On a juste le temps de prendre
 Un café et l'addition

Je vous enverrai sans doute
Quelques pièces d'un trésor
Trouvé au bord de la route,
Ou dans un port
Promettez-moi de ne pas m'en vouloir
Si je garde pour moi les rires
Et les regards

 Il est temps, il est tard
 La vie passe vite et vite nous passerons
 Alors, avant les  au revoir
 On a juste le temps de prendre
 Un café et l'addition

 (Il est temps, il est tard)
 La vie passe vite et vite ça fait pas long
 Alors, avant les  au revoir
 On a juste le temps de prendre
 Un café et l'addition


Chaque Jour de Plus
(Michel FUGAIN / Brice HOLMS)
 

À quoi ça sert l'amour
Si c'est un aller sans retour
Y'a plus que du vide à la place
Mais que veux-tu que j'en fasse

À quoi ça sert la vie
Quand on meurt petit à petit
S'il ne reste plus que l'absence
À qui veux-tu que je pense

Je jure, qu'si tu reviens
Je saurais, être heureux d'un sourire
Je jure, que j'apprendrais
À écrire, tous les mots pour le dire

 Chaque jour de plus est un jour de trop
 Je plie déjà sous le fardeau
 Chaque jour de plus est un jour de trop
 Est-ce que tu reviendras bientôt

Et moi, je sers à quoi
Si j'suis plus la moité de toi
Si ta vie n'est plus dans la mienne
Comment veux-tu que je tienne

Je jure, qu'si tu reviens
J'apprendrais, à être différent
Je jure, que je saurais
Simplement, laisser le temps au temps
 

 Chaque jour de plus est un jour de trop
 Je plie déjà sous le fardeau
 Chaque jour de plus est un jour de trop
 Est-ce que tu reviendras bientôt
 

S'il ne reste plus que l'absence
À qui veux-tu que je pense

 Chaque jour de plus est un jour de trop
 Je plie déjà sous le fardeau
 Chaque jour de plus est un jour de trop
 Est-ce que tu reviendras bientôt 


LES ACADIENS

1 Y'a dans le sud de la Louisiane
Et dans un coin du Canada
Des tas de gars, des tas de femmes
Qui chantent dans la même langue que toi
Mais quand ils font de la musique
C'est celle de Rufus Thibodeaux
Ils rêvent encore de l'Amérique
Qu'avait rêvée leur grand-papa
Qui pensait peu, qui pensait pas
 
Refrain Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes
Vont chanter, vont danser sur le violon
Sont Américains, elles sont Américaines
La faute à qui donc ?    La faute à Napoléon

2 Le coton c'est doux, c'est blanc, c'est chouette
Pour s'mettre de la crème sur les joues
Mais ceux qui en font la cueillette
Finissent la journée sur les genoux
Et puis s'en vont faire d'la musique
Comme celle de Rufus Thibodeaux
Pour oublier que l'Amérique
C'est plus celle de leur grand-papa
C'est bien changé depuis c'temps-là

3 Quand ils ont bossé six jours de suite
Pour une poignée d'dollars dévalués
Ils montent dans la vieille Oldsmobile
Et foncent dans la ville d'à côté
Pour écouter de la musique
Celle du grand Rufus Thibodeaux
Et pour repeupler l'Amérique
A la manière de grand-papa
Y'a plus qu'ça qui ne change pas


ATTENTION MESDAMES ET MESSIEURS

Attention Mesdames et Messieurs, dans un instant on va commencer.
Installez vous dans votre fauteuil bien gentiment.
5, 4, 3, 2, 1, 0, partez.
Tous les projecteurs vont s’allumer et tous les acteurs vont s’animer en même temps.

Attention Mesdames et Messieurs, c’est important, on va commencer.
C’est toujours la même histoire depuis la nuit des temps.
L’histoire de la vie et de la mort mais nous allons changer le décors.
Espérons qu’on la jouera encore dans 2000 ans.

Nous avons 20 ans et plein de chansons.
Comme le printemps nous allons danser dans votre maison.
Notre pain est blanc, notre pain est bon.
Si vous le voulez c’est de bon cœur que nous partagerons.

Attention Mesdames et Messieurs, dans un instant, ça va commencer.
Nous vous demandons évidemment d’être indulgent.
Le spectacle n’est pas bien rôdé, laissez nous encore quelques années,
Il ne pourrait que s’améliorer au fil du temps.

Attention Mesdames et Messieurs, dans un instant, ça va commencer.
Installez vous dans votre fauteuil bien gentiment.
5, 4, 3, 2, 1, 0 partez.
Tous les projecteurs vont s’allumer et tous les acteurs vont s’animer en même temps.

Nous avons 20 ans et plein de chansons.
Comme le printemps nous allons danser dans votre maison.
Notre pain est blanc, notre pain est bon.
Si vous le voulez c’est de bon cœur que nous partagerons.

Attention Mesdames et Messieurs, dans un instant, on va commencer.
Il se peut que vous soyez choquer de temps en temps.
Mais surtout ne vous inquiétez pas, n’allez pas faire des signes de croix
et rappelez vous qu’un jour vous avez eu 20 ans.


RING A DING

1 Je vais te raconter l’histoire. [Faut c’qu’y faut.]
D’un gars qui voulait changer l’histoire. [Trop c’est trop.]
Il était fils de militaire et né dans un canon. [BOUM]
Sur sa brassière y avait déjà des galons.
Un homme de guerre, c’est pas la moitié d’un con.
Un petit coup de Marseillaise. OH NON.
Un petit coup de La main Delon. SUREMENT PAS.
Vive l’amour à la française. Et vive la France et la Corrèze.
Oooh. Tout finit par des chansons.
Moi mon gars je veux pas changer l’histoire, je veux rien changer du tout.
Je laisserai rien de rien dans les mémoires, mais je m’en fou.
Ring a ding, ring a ding, ring a ding,
Ring a ding, ring a ding.
Oui je m’en fou.

2 Il épousa un jour de gloire. [Faut c’qu’y faut.]
Une demoiselle nommée victoire. [Trop c’est trop.]
Elle était fille de légionnaire, d’ailleurs elle sentait bon. [BEURK.]
Devant le Maire, la belle n’a pas dit non.
Elle était fière d’être la moitier d’un con. [allez]
Un petit coup de Marseillaise. [ouais allez tiens].
Un petit coup de La main Delon. [NON.]
Vive l’amour à la française. Et vive Pimpaul et ses falaises.
Oooh. Tout finit par des plongeons.
Moi mon gars je n’veux pas changer l’histoire, je veux rien changer du tout.
Je laisserai rien de rien dans les mémoires, mais je m’en fou.
Ring a ding, ring a ding, ring a ding.
Ring a ding, ring a ding.
Oui je m’en fou.

 
3 Voici la fin de mon histoire. [Faut c’qu’y faut.]
Bien sûr c’est difficile à croire. [Trop c’est trop.]
Un jour au coeur de la mitraille, un boulet de canon [BOOM]
fit une entaille plus large que ses gallons.
Du champ d’batailles, sortit la moitié d’un con. [Et allez.]
Un petit coup de Marseillaise. [Hola non, non.]
Un petit coup de La main Delon. [j’ai dit non.]
Vive l’amour à la française. Et vive enfin le Père Lachaise.
Oooh. Tout finit au goupillons.
Ah moi mon gars je veux pas changer l’histoire, je veux rien changer du tout.
Je laisserai rien de rien dans les mémoires, mais je m’en fou.
Ring a ding, ring a ding, ring a ding.
Ring a ding, ring a ding.
Ring a ding, ring a ding, ring a ding.
Oui je m’en fou...


Mec
( Claude LEMESLE / Michel FUGAIN )

Salut Mec
J'ai eu du mal à trouver ta chambre
T'aurais dû mettre « coucou c'est là ! »
Youpi Youpa
L'infirmière à lunettes
Parle de toi d'un air tendre
T'as toujours eu la barre Mec
Faudrait pas qu'ça s'arrête

Tu sais Mec
Le Baby-foot à trois c'est pas drôle
Sans cri de guerre le coeur y est pas
Youpi Youpa
Hier au soir chez le grec
On a forcé sur la gnôle
On a fini cassé Mec
On veut pas qu'ça s'arrête

Ce putain de venin
Qui sème la mort dans le sang !
Et ce putain de vaccin qui traîne !
Accroche toi Mec, retiens
La vie qui fuit mais qui t'aime
Dans les bouquins ça fait bien
De finir jeune mais nous on te veut
Vieux...

Ce soir Mec
Y'a toutes les filles du monde qui pleurent
Même celles qui ne connaissaient pas
Youpi Youpa
Et les vivants les plus secs
Ont un pavé sur le coeur
Un ami qui s'en va Mec
C'est la terre qui s'arrête

Tu vois Mec
Ce matin le soleil avait honte
De venir éclairer tout ça
Youpi Youpa
J'crois qu'de Lourdes à la mecque
Les dieux se foutent du monde
On va pas s'laisser faire Mec
J'voudrais pas qu'ça s'arrête

Ce putain de destin
Qui sème la merde en passant !
Et ces putains de médecins qui traînent !
Accroche-toi Mec, reviens
Dans la mascarade humaine
Au cinéma ça fait bien
De partir jeune mais nous on te veut
Vieux...

On t'aime Mec !
Et t'as pas le droit de pas me répondre
Allez fais-moi encore une fois
Youpi Youpa !
Redis-moi qu'j'suis un con Mec
Que je crains que j'encombre
Refais-moi c'que t'étais Mec
J'voudrais pas qu'ça s'arrête

J'voudrais pas qu'ça s'arrête


Plus Ça Va
( B. Homs / M. Fugain )

Plus ça va
Plus on va devant
Sans savoir où l'on va
Faut pas rêver
Y'a forcément des faux pas

Plus ça va
Plus on a le choix
Mais entre quoi et quoi
Puisqu'au bout
Tout au bout c'est chacun pour soi

Tout ça ne tient pas debout
Pas debout
On a tout
On étouffe
On doute de tout

On finit par se dire
Que c'était mieux quand c'était pire
Et le meilleur reste toujours à venir

On se dit, se dit, se dit
Ouh, ouh, ouh, plus ça va
Plus ça va
Ouh, ouh, moins ça va
Mais ça va
Ouh, ouh, ouh, plus ça va
Plus ça va
Ouh, ouh

Plus ça va
Plus on a de zones
Et moins on a d'ozone
Et l'on s'étonne
Et l'on s'abonne aux « pourquoi ? »

Plus ça va
Plus on sait de choses
Et pourtant chaque fois
Les questions restent
Et les réponses on n'a pas

Tout ça ne tient pas debout
Pas debout
On a tout
On étouffe
On doute de tout

On prend le temps
De temps en temps
Mais le temps peu s'en faut
Vient toujours tard
Et repart toujours trop tôt

On se dit, se dit, se dit
Ouh, ouh, ouh, plus ça va
Plus ça va
Ouh, ouh, moins ça va

Mais ça va
Ouh, ouh, ouh, plus ça va
Plus ça va
Ouh, ouh, moins ça va

Plus ça va
Plus on est de monde
Au monde à se croiser
Sans savoir qui est son voisin de palier

Plus ça va
Plus le monde change
Et reste comme il est
On gagne au change
Autant qu'on perd il est vrai

Tout ça ne tient pas debout
Pas debout
On a tout
On étouffe
On doute de tout

Plus ça va
Plus on vent de vent
Mais le vent quelques fois
Souffle la colère et l'espoir à la fois

On se dit, se dit, se dit
Ouh, ouh, ouh, plus ça va
Plus ça va
Ouh, ouh, moins ça va

Mais ça va
Ouh, ouh, ouh, plus ça va
Plus ça va
Ouh, ouh, moins ça va

Et ça va, ouh, ouh, ouh
Plus ça va, plus ça va
Ouh, ouh, moins ça va

Ça va
Ouh, ouh, ouh, plus ça va
Plus ça va
Ouh, ouh, moins ça va


Les Ronciers
( B. Holms / M. Fugain )

On cueillait des mûres sur les ronciers
Au bord de l'Isère
On cueillait des mûres et des baisers
Encore un peu verts
On regardait les filles, les filles riaient, souriaient
Sous leurs jupes joncquille, les fruits de l'été, s'éveillaient

On cueillait des mûres sur les ronciers
Au bord de l'Isère
Et si les ronces ou l'amour piquaient
La belle affaire !

C'était l'âge où l'on remplissait
Nos premiers cendriers
On rêvait de vivre
Sans se plier
Histoire de se distinguer

C'était l'âge où l'on se soûlait
De toutes les idées !

On cueillait des mûres sur les ronciers
Après le ciné
Ces vieux films en noir et blanc mais faits
Comme on les aimait
On parlait pour les filles, les filles écoutaient, à côté
Il fallait que l'on brille pour les approcher, de plus près

C'était l'âge où l'on refaisait
Le monde qu'on voulait
Le sourire aux lèvres
Pour mieux cacher
Qu'un jour tout allait changer

C'était l'âge où l'on attendait
L'avenir qui venait

On cueillait des mûres sur les ronciers
Au bord de l'Isère
Et si les ronces ou la vie piquaient
La belle affaire !

Il n'y a plus de mûres ni de ronciers
Au bord de l'Isère


Le Petit Vieux du Square St-Lambert
( S. Moraillon / M. Fugain )

Un petit vieux attend square Saint-Lambert
Usé par les hommes et le temps
Un petit vieux attend sur un banc de pierre
Sans déranger les braves gens

Dans le manteau de la misère
Où dorment ceux qui n'ont plus rien
Il attend que passe l'hiver
Crevant de froid, tremblant de faim

On dit qu'il avait tout
Qu'il a tout perdu jusqu'au dernier sou
Où est la société que nous chantaient nos grands-pères ?
Celle où chacun devait être fort et fier
Comment peut-on briser un homme et sa vie entière ?
Et qu'un jour au fond de ses yeux
On lise ce cri silencieux

Assez, assez, arrêtez le carnage
Et regardez les choses en face
Allez, allez, ayez au moins le courage
De me donner le coup de grâce

Un petit vieux attend square Saint-Lambert
Un peu plus vieux chaque matin
Il finit comme un chien sur son banc de pierre
Un peu plus seul, un peu plus rien

Dans l'ombre de l'indifférence
D'une ville aux mille reflets
Il oublie les coups, les offenses
Ceux qu'il aimait, ce qu'il était

On dit qu'il donnait trop
Qu'il aurait mieux fait d'être un vrai salaud

Où est la société que nous chantaient nos grands-pères ?
Les vautours en voulaient, on a laissé faire
Que vaut la vie d'un homme dans le merdier des affaires ?
Cet homme qui du fond des yeux
Lance ce cri silencieux

Assez, assez, arrêtez le carnage
Et regardez les choses en face
Allez, allez, ayez au moins le courage
De me donner le coup de grâce

Assez ! Assez ! Arrêtez le carnage
Allez ! Allez ! Ayez un peu de courage

Un petit vieux attend square Saint-Lambert
Usé par les hommes et le temps
Un petit vieux attend sur un banc de pierre
Sans déranger les braves gens...
 


  Forteresse

L'amour est une forteresse
Dont les murs sont faits de promesses
C'est là que dorment les amants
Cachés de tout, cachés du temps

Et quand leurs lèvres se rejoignent
C'est tout l'univers qui s'éloigne
Autour le silence est parfait
Comme un instant d'éternité

 Tourne le, tourne le,  tourne le temps
 Tout autour des amants...

L'amour est une forteresse
Dont les murs sont faits de tendresse
Aussi fins qu'un papier de soie
Mais qui ne se déchirent pas

La peau et la peau qui se touchent
Les mots qui naissent sur la bouche
Disent tout bas comme un secret
Qu'on peut tout prendre et tout donner

 Tourne le, tourne le,  tourne le temps
 Tout autour des amants...

L'amour est une forteresse
Qu'il faut réinventer sans cesse
Pour qui oublie de la rêver
Elle disparaît à tout jamais

Si devant vous des amants passent
Quoi qu'ils se disent ou quoi qu'ils fassent
Ne vous posez pas de question
L'amour a toujours ses raisons

 Tourne le, tourne le,  tourne le temps
 Tout autour des amants...

 Tourne le, tourne le,  tourne le temps
 Tout autour des amants...



 
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