(S. Lebrail / P. Sevran / P. Auriat / J.M. Bouchety) - 1973
Il venait d'avoir
dix-huit ans
Il était
beau comme un enfant
fort comme homme
C'était
l'été évidemment
et j'ai compté
en le voyant
mes nuits d'automne
J'ai mis de
l'ordre à mes cheveux
un peu plus
de noir sur mes yeux
ça l'a
fait rire
Quand il s'est
approché de moi
j'aurais donné
n'importe quoi
pour le séduire
Il venait d'avoir
dix-huit ans
C'était
le plus bel argument de sa victoire
Il ne m'a pas
parlé d'amour
Il pensait que
les mots d'amour
sont dérisoires
Il m'a dit :
"J'ai envie de toi"
Il avait vu
au cinéma "le blé en herbe"
Au creux d'un
lit improvisé
j'ai découvert
émerveillée
un ciel superbe
Il venait d'avoir
dix-huit ans
ça le
rendait presque insolent de certitude
Et pendant qu'il
se rhabillait
déjà
vaincue, je retrouvais ma solitude
J'aurais voulu
le retenir
pourtant je
l'ai laissé partir
sans faire un
geste
Il m'a dit :
"c'était pas si mal"
avec la candeur
infernale de sa jeunesse
J'ai mis de
l'ordre à mes cheveux
un peu plus
de noir sur mes yeux
par habitude
J'avais oublié
simplement
que j'avais
deux fois dix-huit ans
(Michaele/ L.et P. Sebastien) - 1974
Je vais vous
raconter
Avant de vous
quitter
L'histoire d'un
p'tit village près de Napoli
Nous étions
quatre amis
Au bal tous
les samedis
A jouer, à
chanter toute la nuit
Giorgio a la
guitare
Sandro a la
mandoline
Moi je dansais
en frappant du tambourin
Mais tous ceux
qui venaient
C'était
pour écouter
Celui qui faisait
battre tous les coeurs
Et quand il
arrivait
La foule s'écriait
Arriva, Gigi
l'Amoroso
Croqueur d'amour,
l'oeil de velours comme une caresse
Gigi l'Amoroso
Toujours vainqueur,
parfois sans coeur
Mais jamais
sans tendresse
Partout, c'était
la fête quand il chantait
Zaza, luna caprese
o sole mio
Gigi Giuseppe
Mais tout le
monde l'appelait Gigi l'Amour
Et les femmes
étaient folles de lui, toutes
La femme du
boulanger, qui fermait sa boutique tous les mardis pour aller...
La femme du
notaire qui était une sainte et qui n'vait jamais tromper son mari
auparavant
Et la veuve
du colonel
La veuve du
colonel qui ne porta plus le deuil parce qu'il n'aimait pas le noir
Toutes, je vous
dis
Même moi,
mais moi, Gigi aimait trop sa liberté, jusqu'au jour où
Une riche américaine
A grands coups
de je t'aime
Lui proposa
d'aller jusqu'à Hollywood
Tu seras le
plus beau
De tous les
Caruzos
Lui disait-elle
jusqu'à en perdre haleine
Nous voilà
à la gare
Avec tous nos
mouchoirs
Le coeur serré,
émus par ce grand départ
Pourtant on
était fier
Qu'il dépasse
nos frontières
Gigi partait
conquérir l'Amérique
Et quand il
arriva
Le village était
là
Arriva, Gigi
l'Amoroso
Croqueur d'amour,
l'oeil de velours comme une caresse
Gigi l'Amoroso
Toujours vainqueur,
parfois sans coeur
Mais jamais
sans tendresse
Et là,
devant la foule, il a chanté
Zaza, luna caprese,
o sole mio
Gigi, quand
le train est disparu, nous sommes tous rentrés chez nous
Et le lendemain,
le village n'était plus le même
La femme du
boulanger refusa d'allumer son four
La femme du
notaire par désespoir pris plusieurs amants
Et la veuve
du colonel ferma ses persiennes et reprit le deuil pour la seconde fois
Oui, le village
avait bien changé
Et moi
Les années
ont passé
Cinq hivers,
cinq étés
"No news", c'était
"good news" on nous avait dit
Il a fallu du
temps
Du courage et
du temps
Pour arriver
à continuer sans lui
Et malgré
son absence
La nuit dans
le silence
En pliant nos
costumes et nos instruments
On entendait
venir
Comme une larme
un soupir
Du fond de la
salle cette mélodie
Croqueur d'amour,
l'oeil de velours comme une caresse
Gigi, Gigi,
c'est toi là-bas dans le noir
Attends, laisse-moi
te regarder
Mais tu pleures
Tu pleures Gigi
Ca n'a pas été
là-bas, hein
Et alors, et
alors qu'est ce qu'ils comprennent ces Américains à part
le rock et le twist,
hein
Ma Gigi, qu'est-ce
que tu croyais, devenir comme çà Gigi l'Americano
E invece no,
tu sei Giuseppe Frabrizio Luca Santini
Et tu es Nappolitain
Ecoute, Giorgio
s'est mis à la guitare
Attends, Sandro
est là aussi
Mais, mais tu
ne peux pas t'en aller comme çà
Ici tu es chez
toi
Ici tu es le
roi
Tu entends,
tu les entends Gigi
Ils sont tous
là
Ils ont dû
te reconnaître à la gare
Chante Gigi,
chante, c'est ton public
Chante pour
eux, chante pour moi qui n'ai jamais su te parler
Oui, vas-y,
bravo Gigi, chante
Arriva, Gigi
l'Amoroso
Croqueur d'amour,
l'oeil de velours comme une caresse
Gigi l'Amoroso
Toujours vainqueur,
parfois sans coeur
Mais jamais
sans tendresse
Partout, c'était
la fête quand il chantait
Zaza, luna caprese,
o sole mio
Arriva, Gigi
l'Amoroso
Croqueur d'amour,
l'oeil de velours comme une caresse
Gigi l'Amoroso
Toujours vainqueur,
parfois sans coeur
Mais jamais
sans tendresse
Partout, c'était
la fête quand il chantait
Zaza, luna caprese,
o sole mio
(P. Delanoë / T. Cutugno / C. Millellono / T. Cutugno) - 1979
Moi, je vis d'amour
et de danse
Je vis comme
si j'étais en vacances
Je vis comme
si j'étais éternelle
Comme si les
nouvelles étaient sans problèmes
Moi, je vis
d'amour et de rire
Je vis comme
si y'avait rien à dire
J'ai tout le
temps d'écrire mes mémoires
D'écrire
mon histoire à l'encre bleue
Laissez-moi
danser laissez-moi
Laissez-moi
danser chanter en liberté tout l'été
Laissez-moi danser
laissez-moi
Aller jusqu'au
bout du rêve
Moi, je vis
d'amour et de risque
Quand ça
n'va pas je tourne le disque
Je vais, je
viens j'ai appris à vivre
Comme si j'étais
libre et en équilibre
Moi, je vis
d'amour et de rire
Je vis comme
si y'avait rien à dire
J'ai tout le
temps d'écrire mes mémoires
D'écrire
mon histoire à l'encre bleue
Laissez-moi
danser laissez-moi
Laissez-moi
danser chanter en liberté tout l'été
Laissez-moi
danser laissez-moi
Aller jusqu'au
bout du rêve
Laissez-moi
danser laissez-moi
Laissez-moi
danser chanter en liberté tout l'été
Laissez-moi
danser laissez-moi
Aller jusqu'au
bout du rêve
(Michaëlle / G. Ferrio / L. Chiosso / G. Del Re) - 1972/73
C'est étrange,
je n'sais pas
ce qui m'arrive ce soir,
Je te regarde
comme pour la première fois.
Encore des mots
toujours des mots
les mêmes
mots
Je n'sais plus
comme te dire,
Rien que des
mots
Mais tu es cette
belle histoire d'amour...
que je ne cesserai
jamais de lire.
Des mots faciles
des mots fragiles
C'était
trop beau
Tu es d'hier
et de demain
Bien trop beau
De toujours
ma seule vérité.
Mais c'est fini
le temps des rêves
Les souvenirs
se fanent aussi
quand on les
oublie
Tu es comme
le vent qui fait chanter les violons
et emporte au
loin le parfum des roses.
Caramels, bonbons
et chocolats
Par moments,
je ne te comprends pas.
Merci, pas pour
moi
Mais tu peux
bien les offrir à une autre
qui aime le
vent et le parfum des roses
Moi, les mots
tendres enrobés de douceur
se posent sur
ma bouche mais jamais sur mon cœur
Une parole encore.
Parole, parole,
parole
Ecoute-moi.
Parole, parole,
parole
Je t'en prie.
Parole, parole,
parole
Je te jure.
Parole, parole,
parole, parole, parole
encore des paroles
que tu sèmes au vent
Voilà
mon destin te parler....
te parler comme
la première fois.
Encore des mots
toujours des mots
les mêmes
mots
Comme j'aimerais
que tu me comprennes.
Rien que des
mots
Que tu m'écoutes
au moins une fois.
Des mots magiques
des mots tactiques
qui sonnent
faux
Tu es mon rêve
défendu.
Oui, tellement
faux
Mon seul tourment
et mon unique espérance.
Rien ne t'arrête
quand tu commences
Si tu savais
comme j'ai envie
d'un peu de
silence
Tu es pour moi
la seule musique...
qui fit danser
les étoiles sur les dunes
Caramels, bonbons
et chocolats
Si tu n'existais
pas déjà je t'inventerais.
Merci, pas pour
moi
Mais tu peux
bien les ouvrir à une autre
qui aime les
étoiles sur les dunes
Moi, les mots
tendres enrobés de douceur
se posent sur
ma bouche mais jamais sur mon cœur
Encore un mot
juste une parole
Parole, parole,
parole
Ecoute-moi.
Parole, parole,
parole
Je t'en prie.
Parole, parole,
parole
Je te jure.
Parole, parole,
parole, parole, parole
encore des paroles
que tu sèmes au vent
Que tu es belle
!
Parole, parole,
parole
Que tu est belle
!
Parole, parole,
parole
Que tu es belle
!
Parole, parole,
parole
Que tu es belle
!
Parole, parole,
parole, parole, parole
encore des paroles
que tu sèmes au vent
(P. Sevran / P. Delanoë / J.J. Debout) - 1979
C'est vrai que
j'ai l'accent qui roule
des chansons
qui roucoulent
C'est vrai,
c'est vrai
C'est vrai que
je suis italienne
de naissance
égyptienne
C'est vrai,
c'est vrai
Mais j'préfère
Joséphine à Cléopatre
Ménilmontant
aux caves du Vatican
Comme le disait
la Mistinguett
je suis comme
le Bon Dieu m'a faite
et c'est très
bien comme ça
Comme le disait
la Mistinguett
je suis comme
le Bon Dieu m'a faite
et c'est très
bien comme ça
On dit que c'est
mon frère qui chante
quand je suis
en vacances
Pas vrai, pas
vrai
On dit que pour
de petits riens
je bats mes
musiciens
C'est vrai,
c'est vrai
C'est vrai que
j'aime bien les beaux garçons
mais dans le
fond je préfère les chansons
Comme le disait
la Mistinguett
je suis comme
le Bon Dieu m'a faite
et c'est très
bien comme ça
Moi, tout ce
que je veux
c'est que l'on
m'aime un peu
et je l'avoue
je suis comblée
Depuis que je
suis née depuis que j'ai chanté
j'ai des amoureux
par milliers
On dit de moi
que certains soir
je joue Sarah
Bernhardt
C'est vrai,
c'est vrai
On dit que mon
meilleur copain
c'est Teilhard
de Chardin
C'est vrai,
c'est vrai
Moi, j'aime
les ritournelles intellectuelles
Paroles, paroles
et le disco aussi
Comme le disait
la Mistinguett
je suis comme
le Bon Dieu m'a faite
et c'est très
bien comme ça
On dit depuis
bientôt plus de vingt ans
que je ne passerai
pas le printemps
On peut bien
dire ce qu'on voudra
je ne serai
pas Dalida si j'n'étais pas comme ça
C'est vrai,
c'est vrai
C'est vrai,
c'est vrai
Pas vrai, pas
vrai
On peut bien
dire ce qu'on voudra
je ne serai
pas Dalida si j'n'étais pas comme ça
On peut bien
dire ce qu'on voudra
je ne serai
pas Dalida si j'n'étais pas comme ça
(M. Jouveaux/J. Barnel) - 1983
Viens mais ne viens pas quand je serais seule
Quand le rideau un jour tombera,
Je veux qu’il tombe derrière moi.
Viens mais ne viens pas quand je serais seule
Moi qui est tout choisi dans ma vie
Je veux choisir ma mort aussi.
Il y a ceux qui veulent mourir un jour de pluie
Et d’autres en plein soleil,
Il y a ceux qui veulent mourir seuls dans un lit
Tranquille en plein sommeil
Moi je veux mourir sur scène devant les projecteurs
Oui je veux mourir sur scène,
Le cœur ouvert tout en couleur
Mourir sans la moindre peine
Au dernier rendez-vous
Moi je veux mourir sur scène
En chantant jusqu’au bout
Viens mais ne viens pas quand je serais seule
Tous les deux on se connaît déjà,
On s’est vu de près souviens-toi.
Viens mais ne viens pas quand je serais seule
Choisis plutôt un soir de gala
Si tu veux danser avec moi
Ma vie a brûlé sous trop de lumière
Je ne peux pas partir dans l’ombre
Moi je veux mourir fusillée de laser
Devant une salle comble.
Moi je veux mourir sur scène devant les projecteurs
Oui je veux mourir sur scène,
Le cœur ouvert tout en couleur
Mourir sans la moindre peine
Au dernier rendez-vous
Moi je veux mourir sur scène
En chantant jusqu’au bout
Mourir sans la moindre peine
Du corps bien orchestré
Moi je veux mourir sur scène,
C’est là que je suis née.
Mon histoire c'est l'histoire d'un amour
Ma complainte c'est la plainte de 2 coeurs
Un roman parmi tant d'autres
Qui pourrait etre le votre
Tant d'ici ou bien d'ailleurs
C'est la flamme qui enflamme sans bruler
C'est le reve que l'on reve sans dormir
Comme un arbre qui se dresse
Plein de force et de tendresse
Vers le jour qui va venir
(Refrain)
C'est l'histoire d'1 amour
Eternel et banal
Qui apporte chaque jour
Tout le bien tout le mal
Avec les rou(cou)lants (qui) s'enlacent (?)
C'est ou l'on se dit adieu
Avec les soirees d'angoisse
Et les matins merveilleux
Mon histoire c'est l'histoire qu'on connait
Ceux qui s'aiment jouent la meme je le sais
Et trahie ou bien profonde
C'est la seule chanson du monde
Qui ne finira jamais.
Parle plus bas
Car on pourrait bien nous entendre
Le monde n'est pas prêt pour tes paroles tendres
Le monde n'est pas prêt pour nous
Il dirait tout simplement que nous sommes fous
Parle plus bas mais parle encore
De l'amour fou de l'amour fort
Parle plus bas
Car on pourrait bien nous surprendre
Tu sais très bien
Qu'il ne voudrait jamais comprendre
Que dans nos cœurs moi, j'ai trouvé
Ce que le monde refusait de nous donner
Parle plus bas mais parle encore
De l'amour fou de l'amour fort
Parle plus bas
Car on pourrait bien nous entendre
Tu sais très bien que nous ne pouvons rien attendre
De ceux qui ont fait des chansons
Sans un "je t'aime" où l'amour rime avec raison
Dans une taverne du vieux Londres
Où se retrouvaient des etrangers
Nos voix criblées de joie montaient de l'ombre
Et nous écoutions nos cœurs chanter
C'était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Le lendemain avait un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune
Et l'on croyait au ciel
La, la, la...
Et puis sont venus les jours de brume
Avec des bruits étranges et des pleurs
Combien j'ai passé de nuits sans lune
A chercher la taverne dans mon cœur
Tout comme au temps des fleurs
Où l'on vivait sans peur
Où chaque jour avait un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune
Et l'on croyait au ciel
La, la, la…
Et ce soir je suis devant la porte
De la taverne où tu ne viendras plus
Et la chanson que la nuit m'apporte
Mon cœur déjà ne la connait plus
C'était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Le lendemain avait un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune et on croyait au ciel
La la la...
Y'a Jeff qui fait la gueule
Assis sur le trottoir
Depuis qu'il est tout seul
Il est pas beau à voir
Y'a aussi la Mathilde
Qu'est jamais revenue
Y'a aussi la Mathilde
Qui ne reviendra plus
Et puis y'a la Frida qui n'a aimé que lui
Chez ces gens-là, on est jamais parti
Mais lui il s'en fout bien
Mais lui il dort tranquille
Il n'a besoin de rien
Il a trouvé son île
Une île de soleil et de vagues de ciel
Et il pleut sur Bruxelles
Les marins d'Amsterdam
S'mouchent plus dans les étoiles
La Marie qu'a des larmes
A noyé un canal
Et puis y'a les Flamandes
Qui n'oublient rien du tout
De Vesoul à Oostende
On s'habitue, c'est tout
Seules Titine et Madeleine
Croient qu'il est encore là
Elles vont souvent l'attendre au tram 33
Mais lui il s'en fout bien
Mais lui il dort tranquille
Il n'a besoin de rien
Il a trouvé son île
Une île de soleil et de vagues de ciel
Et il pleut sur Bruxelles
A force de dire "j'arrive"
A force d'en parler
A force de dire "J'arrive"
Il y est quand même allé
Il a rejoint Jojo,
La Fanette et Fernand
Peut-être un peu trop tôt
Mais lui il est content
Il n'a pas entendu
Que des milliers de voix
Lui chantait
"Jacky ne nous quitte pas!"
Mais lui il s'en fout bien
Mais lui il dort tranquille
Il n'a besoin de rien
Il a trouvé son île
Une île de soleil et de vagues de ciel
Et il pleut sur Bruxelles
Mais lui il s'en fout bien
Mais lui il dort tranquille
Il n'a besoin de rien
Il a trouvé son île
Une île de soleil et de vagues de ciel
Et il pleut sur Bruxelles