Quand il est mort le poète, quand il est mort le poète
Tous ses amis, tous ses amis, tous ses amis pleuraient
Quand il est mort le poète, quand il est mort le poète
Le monde entier, le monde entier, le monde entier pleurait
On enterra son étoile, on enterra son étoile
Dans un grand champ, dans un grand champ, dans un grand champ de blé
Et c'est pour ça que l'on trouve, et c'est pour ça que
l'on trouve
Dans ce grand champ, dans ce grand champ, dans ce grand champ des
bleuets
La, la, la...
Je le revois assis sur son vieux banc de pierre
roulant sa cigarette au bout de ses dix doigts.
Il était simple et bon et il était mon père,
mon père, mon père, mon père, mon père,
mon père à moi.
Il était menuisier du plus petit village
qu'on rencontre là-bas avant le pays haut.
Il m'enseignait la vie comme on construit sa table,
mon père, mon père, mon père, mon père,
mon père à moi.
Je sais qu'il avait fait des bêtises.
Certains soirs il parlait du Moyen-Orient.
Il avait même fait la valise,
mais il revint pour moi en pleurant.
Il savait fabriquer des armoires aux lavandes
où les jeunes mariés garderaient leurs draps blancs,
et où les vieux mariés rangeraient leur légende,
mon père, mon père, mon père, mon père,
mon père à moi.
Je sais qu'il avait fait des bêtises.
Certains soirs il parlait du Moyen-Orient.
Il avait même fait la valise,
mais il revint pour moi en pleurant.
Je le revois debout tel qu'il f ut et qu'il reste
derrière l'établi de sa pauvre maison,
avec pour tout galon des copeaux sur sa veste,
mon père, mon père, mon père, mon père,
mon père à moi.
Il y a tout au long des marchés de Provence
qui sentent, le matin, la mer et le Midi,
des parfums de fenouil, melons et céleris
avec dans leur milieu, quelques gosses qui dansent.
Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
ai franchi des pays que je ne voyais pas,
j'ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
ce monde émerveillé qui rit et s'interpelle
le matin au marché.
Voici pour cent francs du thym de la garrigue,
un peu de safran et un kilo de figues.
Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
ou bien d'abricots?
Voici l'estragon et la belle échalote,
le joli poisson de la Marie-Charlotte.
Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
ou bien quelques oeillets?
Et par-dessus tout ça on vous donne en étrenne
l'accent qui se promène et qui n'en finit pas..
Mais il y a, tout au long des marchés de Provence
tant de filles jolies, tant de filles jolies
qu'au milieu des fenouils, melons et céleris
j'ai bien de temps en temps quelques idées qui dansent.
Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
ai croisé des regards que je ne voyais pas,
j'ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
ces filles du soleil qui rient et qui m'appellent
le matin au marché.
Voici pour cent francs du thym de la garrigue,
un peu de safran et un kilo de figues.
Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
ou bien d'abricots?
Voici l'estragon et la belle échalote,
le joli poisson de la Marie-Charlotte.
Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
ou bien quelques oeillets?
Et par-dessus tout ça on vous donne en étrenne
l'accent qui se promène et qui n'en finit pas..
Gilbert Bécaud / Maurice Vidalin
Ce matin, je sors de chez moi
Il m' attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu qu' il était drôle à voir
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Ça f' sait longtemps qu' j' n' avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m 'a pris
Il faisait beau, je l' ai suivi
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Où tu m' emmènes dis, où tu m' entraînes
dis ?
Va pas si vite dis et attends-moi
Comme t' es pressé dis, t' as rendez vous dis ?
Là où tu vas, j' vais avec toi
On passe devant chez Loucho
Qui me fait hé, qui me fait ho
Je ne me suis pas arrêté
Pardon l' ami je cours après
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Sur l' avenue, je l' ai plus vu
J' ai cru que je l' avais perdu
Mais j' ai l’ entendu siffler
Et c' était lui qui me cherchait
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Où tu m' emmènes dis, où tu m' entraînes
dis ?
Va pas si vite dis, attends-moi
Comme t' es pressé dis, t' as rendez-vous dis ?
Là où tu vas, j' vais avec toi
On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S' est retourné, m' a regardé
Au bout d' la mer s' est envolé
J' peux pas voler, j' peux pas nager
J' suis prisonnier dis, ne m' en veux pas
Et bon voyage dis, et reviens-moi vite dis
Le p' tit oiseau de toutes les couleurs
Bon voyage, reviens vite dis, bon voyage...
Louis Amade / Gilbert Bécaud
Il faudra bien que ça arrive, je partirai
Il faudra bien que ça arrive, je partirai
Tu pleureras, j'en pleurerai
Tu haïras, je te plaindrai
Mal installé entre deux rives, je partirai, oui
Faudra pas que tu t'en étonnes, je partirai
Je ne veux déranger personne, je partirai
Tu sais, parfois il faut casser
Casser des coeurs et des idées
Les numéros de téléphone, faut les changer, oui
Il faut changer d'air les valises, je partirai
Il faut changer donc notre église, je partirai
Les biscottes et le train-train
Le thé au citron du matin
Les robinets se gargarisent, je partirai, oui
Mes chimères, mes chimères
Sont au fond de mon désert
Prisonnières, prisonnières
Des bouteilles à la mer
Couloir des hautes surveillances, je partirai
Vers les couloirs de mon enfance ou je courais
Un mot de plus, un mot de moins
Un bon Edam et puis au coin
C'était le début des offenses, je partirai, oui
Je n'écris plus en lettres rondes, je partirai
Fini les chambres en rotonde, je partirai
Fini l'amour à la grimace
Le consommé en demi-tasse
Moi, il me faut des tours du monde, je partirai, oui
Mes chimères, mes chimères
Sont au fond de mon désert
Prisonnières, prisonnières
Des bouteilles à la mer
Neil Diamond - Gilbert Bécaud - Adaptação Maurice Vidalin
Les oliviers baissent les bras
Les raisins rougissent du nez
Et le sable est devenu froid
Oh blanc soleil
Maitres baigneurs et saisonniers
Retournent à leurs vrais métiers
Et les santons seront sculptés
Avant Noël
C’ est en septembre
Quand les voiliers sont dévoilés
Et que la plage, tremblent sous l’ ombre
D’ un automne débronzé
C’ est en septembre
Que l’ on peut vivre pour de vrai
En été mon pays à moi
En été c’ est n’ importe quoi
Les caravanes le camping-gaz
Au grand soleil
La grande foire aux illusions
Les slips trop courts, les shorts trop longs
Les hollandaises et leurs melons
De cavaillon
C’ est en septembre
Quand l’ été remet ses souliers
Et que la plage est comme un ventre
Que personne n’ a touché
C’ est en septembre
Que mon pays peut respirer
Pays de mes jeunes années
Là où mon père est enterré
Mon école était chauffée
Au grand soleil
Au mois de mai, moi je m’ en vais
Et je te laisse aux étrangers
Pour aller faire l’ étranger moi-même
Sous d’ autres ciels
Mais en septembre
Quand je reviens où je suis né
Et que ma plage me reconnaît
Ouvre des bras de fiancée
C’ est en septembre
Que je me fais la bonne année
C’ est en septembre
Que je m’ endors sous l’ olivier
(Gilbert Bécaud)
(paroles de Charles Aznavour)
La pluie ne cesse de tomber
Allez viens plus près ma mie
Si l'orage te fais trembler
Allez viens plus près ma mie
Le vent qui chasse du ciel lourd
Les nuages gris
Ne peut rien contre mon amour
Et toute la nuit
Viens plus près, plus près de mon coeur
Là, tout contre moi
Et si l'orage te fais peur
Dors entre mes bras
Je t'embrasserai, te parlerai
T'apporterai le réconfort
Allez viens
Nous resterons là, seuls ici bas
Que toi et moi, corps contre corps
Allez viens
Quand le soleil se levera
Je le sais trop bien
Comme la pluie tu partiras
Quand on est si bien
Dans cette grange
Etendons-nous sur les blés murs
Le destin a des idées étranges
Quand les éclairs déchirent l'azur
Vois, tu frissonnes
Pourtant tu veux partir déjà
Mais nous ne sommes attendus de personne
Et le ciel nous dit de rester là
La pluie ne cesse de tomber
Allez viens plus près ma mie
Si l'orage te fais trembler
Allez viens plus près ma mie
Le vent qui chasse du ciel lourd
Les nuages gris
Ne peut rien contre mon amour
Et toute la nuit
Viens plus près, plus près de mon coeur
Là, tout contre moi
Et si l'orage te fais peur
Dors entre mes bras
Je t'embrasserai, te parlerai
T'apporterai le réconfort
Allez viens
Nous resterons là, seuls ici bas
Que toi et moi, corps contre corps
Allez viens
Quand le soleil se levera
Je le sais trop bien
Comme la pluie tu partiras
Quand on est si bien