Patricia Kaas
    • Il me dit que je suis belle
    • Entrer dans la lumière
    • Ceux qui n'ont rien
    • Mon mec à moi
    • D'Allemagne
    • Quand Jimmy dit
    • Elle voulait jouer cabaret
    • Mademoiselle chante le blues
    • Quand j'ai peur de tout
     
  • Et un grand merci à Laurence pour ces textes ...
    • Je voudrais la connaître
    • Chanson simple
    • J'ai tout quitté pour toi
    • Je me souviens de rien
    Il me dit que je suis belle
    Et quand le temps se lasse
    De n'être que tué
    Plus une seconde passe,
    Dans les vies d'uniformité
    Quand de peine en méfiance,
    De larmes en plus jamais
    Puis de depit en défiance
    On apprend à se résigner
    Viennent les heures sombres
    Ou tout peut enfin s'allumer
    Ou quand les vies ne sont plus qu'ombres
    Restent nos rêves à inventer

    Il me dit que je suis belle
    Et qu'il n'attendait que moi
    Il me dit que je suis belle
    Juste faite pour ses bras
    Il parle comme on caresse
    De mots qui n'existent pas
    De toujours et de tendresse
    Et je n'entends que sa voix

    Eviter les regards, prendre cet air absent
    Celui qu'ont les gens sur les boul'vards
    Cet air qui les rend transparents
    Apprendre à tourner les yeux
    Devant les gens qui s'aiment
    Eviter tous ceux qui marchent à deux
    Ceux qui s'embrassent à perdre haleine
    Y a-t-il un soir, un moment
    Ou l'on se dit c'est plus pour moi
    Tous les mots doux, les coups de sang,
    Mais dans mes rêves, j'y ai droit

    Il me dit que je suis belle
    Et qu'il n'attendait que moi
    Il me dit que je suis belle
    Juste faite pour ses bras
    Des mensonges et des betises
    Qu'un enfant ne croirait pas
    Mais les nuits sont mes églises
    Et dans mes rêves j'y crois

    Il me dit que je suis belle...
    Je le vois courir vers moi
    Ses mains me frolent et m'entrainent
    C'est beau comme au cinema
    Plus de trahison, de peines
    Mon scenario n'en veut pas
    Il me dit que je suis reine
    Et pauvre de moi, j'y crois
    Hmm, pauvre de moi, j'y crois


    Entrer dans la lumière
    Entrer dans la lumière
    Comme un insecte fou
    Respirer la poussière
    Vous venir a genoux
    Redécouvrir ma voix
    En être encore capable
    Devenir quelquefois
    Un rêve insaisissable
    Toucher des musiciens
    Sourire à des visages
    A quatre heures du matin
    N'être plus qu'une image
    Etre là de passage
    Sans avoir rendez-vous
    Avoir tous les courages
    De me donner à vous
    Et vous laisser venir
    Comme un amant magique
    Et vous ensevelir
    Sous mon cri de musique

    Entrer dans la lumière
    Comme un insecte fou
    Respirer la poussière
    Vous venir a genoux


    Ceux qui n'ont rien
    Quand t'as laisse de ta jeunesse
    Derriere les barreaux d'une prison
    Parce que t'avais eu d'la tendresse
    Pour une bagnole ou un blouson

    Quand t'as laissé passer ta chance
    Ou qu'elle ne t'a pas reconnue
    Tu t'retrouves en etat d'urgence
    Au bureau des objets perdus

    Moi qui connais le gris
    Des couleurs de la nuit

    Laissez-moi chanter
    Pour ceux qui n'ont rien
    Laissez-moi penser
    Qu'y a toujours quelqu'un
    Qui cherche à donner
    Quelque chose de bien
    Qui cherche à couper
    Les cartes du destin

    Quand t'as r'gardé passer ta vie
    Avec l'impression d'être en faute
    Tu t'demandes pas si t'as envie
    De vouloir être quelqu'un d'autre

    Quand t'as r'garde toutes ces vitrines
    Avec tes mains derrieres ton dos
    Meme si demain t'es James Dean
    T'auras l'impression d'etre zero

    Moi qui connais le bleu
    Des matins malheureux

    Laissez-moi chanter
    Pour ceux qui n'ont rien
    Laissez-moi penser
    Qu'y a toujours quelqu'un
    Qui cherche à donner
    Quelque chose de bien
    Qui cherche à couper
    Les cartes du destin
    Laissez-moi chanter


    Mon mec à moi
    Il joue avec mon coeur
    Il triche avec ma vie
    Il dit des mots menteurs
    Et moi je crois tout c'qu'il dit
    Les chansons qu'il me chante
    Les rêves qu'il fait pour deux
    C'est comme les bonbons menthe
    Ça fait du bien quand il pleut
    Je m'raconte des histoires
    En écoutant sa voix
    C'est pas vrai ces histoires
    Mais moi j'y crois.

    Mon mec à moi
    Il me parle d'aventures
    Et quand elles brillent dans ses yeux
    J'pourrais y passer la nuit
    Il parle d'amour
    Comme il parle des voitures
    Et moi j'l'suis où il veut
    Tellement je crois tout c'qu'il m'dit
    Tellement je crois tout c'qu'il m'dit
    Oh oui
    Mon mec à moi

    Sa façon d'être à moi
    Sans jamais dire je t'aime
    C'est rien qu'du cinéma
    Mais c'est du pareil au même
    Ce film en noir et blanc
    Qu'il m'a joué deux cents fois
    C'est Gabin et Morgan
    Enfin ça ressemble à tout ça
    J'm'raconte des histoires
    Des scénarios chinois
    C'est pas vrai ces histoires
    Mais moi j'y crois

    Refrain


    D'Allemagne
    D'Allemagne où j'écoute la pluie en vacances
    D'Allemagne où j'entends le rock en silence
    D'Allemagne où j'ai des souvenirs d'en face
    Où j'ai des souvenirs d'enfance
    Léninplatz et Anatole France
    D'Allemagne l'histoire passée est une injure
    D'Allemagne l'avenir est une aventure
    D'Allemagne je connais les sens interdits
    Je sais où dorment les fusils
    Je sais où s'arrête l'indulgence

    Auf wiedersehn Lili Marlène
    Reparlez-moi des roses de Gottingen
    Qui m'accompagnent dans l'autre Allemagne
    A l'heure où colombes et vautours s'élignent
    De quel côté du mur, la frontière vous rassure

    D'Allemagne j'ai des histoires d'amour sincère
    Je plane sur des musiques-d'appolinaire
    D'Allemagne le romantisme est plus violent
    Les violons jouent toujours plus lents
    Des valses viennoises ordinaires

    Ich habe eine kleine wild blume
    Eine flame die zwischen den volken blut
    D'Allemagne j'ai une petite fleur dans le coeur
    Qui est comme l'idée du bonheur
    Qui va grandir comme un arbre


    Quand Jimmy dit
    Il a monté son groupe
    Il y a deux ans à peine
    Un chômeur en déroute
    Le fils de la pharmacienne
    Un bassiste de Toulouse
    Un batteur looké Harlem
    Un mélange de jazz and blues
    Version new-wave africaine

    Il a vendu sa mob
    Et le cuir de son blouson
    Sacrifié à la mode
    Une musique sans concession
    Depuis le temps qu'il rame
    Sur le sable au fond d'une cave
    Je peux vous dire messieurs-dames
    Qu'un de ces jours
    Ça va faire grave

    Quand Jimmy dit what'd I say
    I love you baby
    C'est comme qui dirait
    Toute la province qui chante en anglais
    Quand Jimmy dit what'd I say
    Oh baby come home
    C'est comme qui dirait
    Toute la province qui marche en Weston

    Il chante des les campagnes
    Dans les bals du samedi
    Des rock'n roll banane
    Des reggaes jalousie
    Voyage en minibus
    Hôtel de troisième zone
    Il a tout et même plus
    Pour finir Rolling Stone

    J'aime sa petite gueule d'amour
    Je le suis dans sa galère
    Et je le suivrai toujours
    Lui je ne peux pas m'en défaire
    J'ai caressé son jean
    J'ai dormi sur sa guitare
    Chaque fois que je l'imagine
    Ça me fait bizarre bizarre

    Il a vendu sa mob
    Et le cuir de son blouson
    Sacrifié à la mode
    Une musique sans concession
    Je savais depuis longtemps
    Qu'il quitterait Montbéliard
    Et si Paris me le prend
    C'est que c'est vraiment une star


    Elle voulait jouer cabaret
    Elle voulait jouer cabaret
    Sur un paque bot de contrebande
    Pas dans un bastringue marseillais
    Avec des marins qui lui demandent
    Une chambre d'hôtel sur la mer
    Histoire de faire le tour du monde
    D'être la fiancée du corsaire
    Tout en restant une putain de blonde

    Qui chanterait blue bayou
    En dansant sur les tables
    Tout en étant capable
    De faire peur aux voyous
    Et chanter only you
    En buvant dans les verres
    Un fond de picon bière
    Qui rend à moitié fou.

    Elle voulait jouer cabaret
    Pas les serveuses les filles de salle
    Pourtant Dieu sait qu'elle s'en foutait
    D'avoir le coeur et les mains sales
    Elle venait d'une grande ville du nord
    Où on a fermé les usines
    Là où le soleil vaut de l'or
    Elle savait depuis toute gamine

    Elle voulait jouer cabaret
    Pas les madelons d'infortune
    Je peux vous dire qu'elle en rêvait
    D'un jazz band sous un clair de lune
    D'un chapeau claque avec des strass
    Comme les vedettes américaines
    Pas d'un néon sur la terrasse
    Et l'accordéon qui se traîne


    Mademoiselle chante le blues

    Y'en a qui élèvent des gosses au fond des hlm
    Y'en a qui roulent leurs bosses du Brésil en Ukraine
    Y'en a qui font la noce du côté d'Angoulême
    Et y'en a qui en peuvent plus de jouer les sex symbols
    Y'en a qui vendent l'amour au fond de leur bagnole

    Mademoiselle chante le blues
    Soyez pas trop jalouses
    Mademoiselle boit du rouge
    Mademoiselle chante le blues

    Y'en a huit heures par jour qui tapent sur des machines
    Y'en a qui font la cour masculine féminine
    Y'en a qui lèchent les bottes comme on lèche des vitrines
    Et y'en a même qui font du cinéma, qu'on appellent Marilyn
    Mais Marilyn Dubois s'ra jamais Norma Jean
    Faut pas croire que l'talent c'est tout c'qu'on s'imagine

    Elle a du gospel dans la voix et elle y croit

    Y'en a qui s'font bonne soeur, avocat, pharmacienne
    Y'en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t'aime
    Y'en a qui sont vieilles filles du côté d'Angoulême
    Y'en a même qui jouent femmes libérées
    Petit joint et gardénal qui mélangent vie en rose et image d'Epinal
    Qui veulent se faire du bien sans jamais s'faire du mal


    Quand j'ai peur de tout
    Des enfants qui s'élancent
    Une même apparence
    Des éclats de soleil
    Des rayons d'innocence
    Avant la prudence
    Avant la malchance
    Des enfants pareils

    Y a-t-il un sort, un signe
    Est-ce un doigt qui désigne
    Celle ou celui qui va
    Renoncer pas à pas
    Comment, qui sont-ils
    Ces gens trop fragiles
    Qui ne savent pas

    Vivre quand tout lâche, quand tout casse, quand tout clash
    Quand tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
    Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
    J'ai peur de tout

    Si ma vie je l'invente
    Légère et insouciante
    Je les croise au hasard
    Dans les rues dans les bars
    Fatigues, dociles
    Ailleurs immobiles
    Je ressens tout ca, tout ce froid

    Cette intime fracture
    Cette lézarde au mur
    Je la sais, elle est là
    Toujours au fond de moi
    Et parfois je coule
    Comme une pierre qui roule
    Qui roule si bas

    Si bas... quand tout lâche, quand tout casse, quand tout clash
    Quand tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
    Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
    Quand j'ai peur de tout

    Si j'avais pu m'enfermer dans tes bras
    M'enfermer, me protéger
    Mais où es-tu dans ces moments la
    Qui pourrait m'apaiser ? Oh...

    Vivre quand tout lâche, quand tout casse, quand tout clash
    Quand tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
    Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
    J'ai peur de tout
    J'ai peur de tout, si peur de tout, si peur de...
    Tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
    Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
    Et parfois quand je coule, comme une pierre qui roule
    J'ai peur de tout
    J'ai peur de tout
    J'ai peur de tout


    Je voudrais la connaître
     
    Je voudrais la connaître
    Savoir comment elle est
    Est-elle ou non bien faite
    Est-elle jolie, je voudrais
     
    Oh je voudrais la voir
    Longtemps, la regarder
    Connaître son histoire
    Et son décor et son passé
     
    C'est étrange peut-être
    Cette curiosité
    Voir enfin pour admettre
    Et pour ne plus imaginer
     
    Oh je voudrais comprendre
    Même si ça me casse
    Puisqu'elle a su te prendre
    Puisqu'elle a pris ma place
     
    J'sais déjà son parfum
    Aussi son écriture
    Ce mot doux chiffonné
    Oublié dans notre voiture
     
    J'veux voir aussi l'hôtel
    Si tu y as mis le prix
    Si la chambre était belle
    Et si c'était un grand lit
     
    C'est peut-être pas normal
    C'est fou comme ça m'attire
    Cette envie d'avoir mal
    Oh jusqu'au bout, jusqu'à mourir
     
    Oh je voudrais tout savoir
    Et son âge et sa peau
    Tout ce qui nous sépare
    Et nous ressemble, c'est idiot
     
    Et te surprendre avec elle
    Quand t'es drôle quand t'es doux
    T'écouter lui promettre
    Et quand tu lui parle de nous
     
    Je veux te voir encore
    T'observer dans la glace
    Et quand tu l'embrasses
    Rentrer ton ventre oh matador
     
    Je veux vos corps à corps
    Tous ces gestes oubliés
    Te retrouver encore
    Tel que je t'avais tant aimé
     
    Dans ce froid dans ces cendres
    Je voudrais rester là
    Juste voir et comprendre
    Tout ce que je ne suis pas
    Ce que je ne suis pas
    Oh... ce que je ne suis pas

    Chanson simple
     
    C'est une chanson simple que je te donne
    Aussi facile qu'elle est tendre
    Tu sais ce sont parfois les mots très simples
    Les plus difficiles à entendre
     
    Laisse-toi guider au bord des mots
    Et regarde au bout de tes pas
    Le gouffre profond où sont jetées
    Toutes ces phrases qu'on ne dit pas
     
    Tous nos silences je les pardonne
    Laisse-moi les ramener à la vie
    Par une chanson simple que je te donne
    Toi qui fus mon meilleur ami
     
    Depuis que les années ont passé
    Et l'avenir s'est embrumé
    Regarde nous deux devenus victimes
    D'être tombés entre les lignes
     
    Si chaque instant éveille le regret
    Si on n'se revoyait jamais
    Quand tu penseras à celle que tu aimais
    Souviens-toi que je vis en toi
    Souviens-toi que je lis en toi
     
    J'ai tout quitté pour toi
     
    J'ai tout quitté pour toi
    Tous ces amis qui ne comprennent pas
    J'ai tout quitté pour toi
    Ne l'oublie pas
     
    Donne-moi le jour et la nuit
    Souviens-toi
    J'ai tout quitté pour toi
     
    Personne m'a dit tu as tort
    Chacun sa vie chacun son sort
    Je n'ai vu que tes yeux
    Je n'vivais que pour eux
     
    Dans la tourmente des années
    Rappelle-toi
    J'ai tout quitté pour toi
     
    Je n'ai que faire de belles promesses
    Tant que tu ne me trahiras pas
    Tant que tu donnes un peu de ta tendresse
    Moi je resterai auprès de toi
     
    J'ai tout quitté pour toi
    C'était écrit, ça ne s'explique pas
    J'ai tout quitté pour toi
    Ne l'oublie pas
     
    Mmh, Donne-moi le jour et la nuit
    Rappelle-toi
    J'ai tout quitté pour toi
    J'ai tout quitté pour toi
    J'ai tout quitté pour toi
     
    Je me souviens de rien
     
    Quand la nuit renonce incognito
    L'ombre me laisse en lambeaux
    La lumière embrasse enfin ma peau
    Me remplit de tendresse, de chaud
     
    J'apprends à revivre entre clair et sombre
    Sans toi le monde est moins beau
     
        refrain :
    Je me souviens de rien
    Le temps m'emporte un peu loin
    Tout m'entraîne et s'envolent
    Un par un mes chagrins
    Les souvenirs, ceux que la lumière éteint
    Dès que la nuit revient, je me souviens trop bien
     
    Mes amis, mes doux, mes beaux amis
    Ouh, me caressent des yeux, de mots
    Moi je promets, je souris tant que j'oublie
    Je prends, ces secondes en cadeau
     
    J'ai tant voyagé de ruines en décombres
    J'ai la mémoire un peu floue
     
        refrain
     
    Je me redécouvre enfin toute entière
    Avant je n'étais que nous
     
    Je me souviens de rien
    Le temps m'emporte un peu loin
    Tout m'entraîne et s'envolent
    Les visages, les parfums
    Les souvenirs, ceux que la lumière éteint
    Dès que la nuit revient, je me souviens trop bien