Graeme Allwright
Et un grand merci à Daniel pour ces textes :
Suzanne

Suzanne t'amène
Ecouter les sirènes
Elle te prend par la main
Pour passer une nuit sans fin
Tu sais qu'elle est à moitié folle
C'est pourquoi tu veux rester
Sur un plateau d'argent
Elle te sert du thé au jasmin
Et quand tu voudrais lui dire
Que tu n'as pas d'amour pour elle
Elle t'appelle dans ces ondes
Et laisse la mer répondre
Que depuis toujours tu l'aimes
Tu veux rester à ses côtés
Maintenant tu n'as plus peur de voyager
Les yeux fermes
Une flamme brûle dans ton coeur

Il était un pécheur
Venu sur la terre
Qui a veillé très longtemps
Du haut d'un tour solitaire
Quand il a compris
Que seuls les hommes perdus le voyaient
Il a dit qu'on voguerait
Jusqu'à ce que les vagues nous libèrent
Mais lui-même fut brisé
Bien avant que le ciel s'ouvre
Délaissé, presqu'un homme
Il accourait sous votre sagesse
Comme une pierre
Tu veux rester à ses côtés
Maintenant tu n'as plus peur de voyager
Les yeux fermes
Une flamme brûle dans ton coeur

Suzanne t'amène
Ecouter les sirènes
Elle te prend par la main
Pour passer une nuit sans fin
Comme du miel
Le soleil coule
Sur notre dame des pleurs
Elle te montre ou cherche


CA JE N'L'AI JAMAIS VU
 

1.  J'entre à la maison l'autre nuit, j'avais bu un peu de vin
J'ai vu un ch'val dans l'écurie où je mettais le mien
Alors j'ai dit à ma p'tite femme, peux-tu bien m'expliquer
Y'a un cheval dans l'écurie à la place de mon bidet
Mon pauvre ami, tu n'vois pas clair, le vin t'a trop saoulé
Ce n'est rien qu'une vache à lait que ma mère m'a donnée
Dans la vie j'ai vu pas mal de chos', bizzares et saugrenues
Mais une selle sur une vache à lait, ça je n'ai jamais vu.

2  La nuit suivant' j'entre chez moi, j'avais bu un peu de vin
J'ai vu un chapeau accroché où j'accrochais le mien
Alors j'ai dit à ma p'tite femme, peux-tu bien m'expliquer
Qu'est-c'que c'est que c'chapeau là à la place de mon bérêt
Mon pauvre ami tu n'vois pas claire le vin t'a top saoulé
Ce n'est rien qu'une vieille casserole que grand-mère m'a donnée
Dans la vie j'ai vu pas mal de chos', bizzares et saugrenues
Mais une vieille casserole en feutre, ça je n'l'ai jamais vu

3  Un'nuit plus tard j'entre chez moi, j'avais bu un peu de vin
Sur un'chais' j'ai vu un pantalon où je crochais le mien
Alors j'ai dit à ma p'tite femme, je voudrai bien savoir
Pourquoi ce pantalon est gris et le mien est toujours noir
Mon pauvre ami tu n'vois pas clair le vin t'a trop saoulé
Ce n'est rien qu'un vieux chiffon que ma mère m'a donné
Dans la vie j'ai vu pas mal de chos', mais ça c'est un mystère
Un chiffon avec deux tuyaux et une fermeture éclair.
 
4  En titubant j'entre chez moi, je suis resté baba
J'ai vu une tête sur l'oreiller qui n'me ressemblait pas
Alors j'ai dit à ma p'tite femme peux-tu m'expliquer ça
Qu'est-ce-que c'est cet'tête de lard, je n'crois pas qu'c'est moi
Mon pauvre ami, tu n'vois pas clair le vin t'a trop saoulé
Ce n'est rien qu'un vieux melon que grand-père m'a donné
Des prix de concours agricoles, j'peux dire que j'en ai vu
Mais une moustache sur un melon, ça je n'l'ai jamais vu
 


P'tit fleur fânée  (P' tit fleur aimée).

Une petite note de Alain : Chanson de l' île de la Réunion, composée en créole par Georges Fourcade et reprise par Graeme Allwright à la suite de son long séjour sur l' île.
 
 

Tu souviens, mon nénère adorée
le p'tit bouquet qu' ou la donne à moin,
dan' z' herbes n' avait la rosée
dans le ciel z' oiseaux y chantaient.
 
Ti fleur fânée, ti fleur aimée,
dis à moin toujours
kok' c' est qu' l' amour.
 
Nu marchait dans la forêt,
y faisait bon, y faisait frais,
dan' z' herbes n'avait la rosée
dann' ciel bleu z' oiseaux y chantaient.
 
Depuis ça le temps l' a passé,
y reste plus qu' un doux souvenir,
quand mi pense, mon coeur l' est brisé,
tout ici-bas comme ça y doit finir.


JOUE JOUE JOUE

Tu joues, joues, joues nuit et jour, jour et nuit
Comme sur un' scène tu joues, joues ta vie
Tu joues avec les autres comme des figurants flatteurs
Qui sont tout juste bons pour vous mettre en valeur.
Et si de temps en temps tu veux calmer tes envies
Tu dis: ,c'est moi qui mène c'est moi qui choisis
Et quand ils ont rempli leur besogne animale
Tu les jettes avec dégoût comme on jetterait son journal.

Quand ils deviennent gênants, quand ils devienne trop fous
Comme la Reine dans Alice tu cries tranchez le cou
Mais le grand amour, il faut l'avoir connu
Tu en a trouvé un, mais impossible bien entendu.
Tu l'entretiens à coups d' soupirs, à coups de pleurs
Mais comme tu aimes le drame, tu trouves ton compte dans le malheur
Ça te donnes du mystère pour tous ceux qui t'entoure
Et tu peux dire tout haut que tu connais le grand amour.

J' crois qu' je peux prédire même n'étant pas prophète
Qu'un jour ou l'autre ça va te tomber sur la tête
Le réveil sera pénible, ma chatte, ma jolie
Ce jour-là quand le charme sera parti.
Mais, en attendant continue c' n'est pas encor' trop tard
Tu est belle tu plais toujours même s'il te faut un peu de fard
Vas-y joue, joue, joue, fais pleurer, fais souffrir
Y en aura toujours, pour applaudir.


LA PLAGE
L'odeur du pin de chardon écrasé
Tiré par des boeufs, le chariot avançait
J'ai vu se briser tant de vagues sur la plage
Et j'ai chassé les ombres des nuages.

Elle est venue demander le chemin
Je cherchais ses yeux voilés par sa main
Ramassant une brindille, que la mer avait jetée
Dans le sable mouillé je l'ai tracé.

A travers les dunes elle a disparuJ
e ne sais pas si je J'ai revue
Vainement j'essaie de suivre les traces
Que le vent, le vent, le vent efface.

Je vais, je vais, les chemins se nouent
Sur le rivage mon espoir échoue
Au milieu des bruyères le chariot s'est arrêté
Et glisse sur les algues sa chevelure mouillée.

Le cri des mouettes les rumeurs de la mer
Trop longtemps j'ai cherché la lumière
J'ai vu se briser tant de vagues sur la plage
Et j'ai chassé les ombres des nuages.


la ligne holworthen

Ted Holworth était un notable
Dont l'argent venait de la mer
Tous les paroissiens respectables
Admiraient sa piété de fer (bis)
Sans doute il ne confondait guère
Les affaires et les sentiments
Mais sa parole était sincère
C'est du moins ce que disaient les gens (bis).

Il avait tout d'un homme honnête
Mais il faut vous dire la vérité
Il était noir sous l'étiquette
Et ses bateaux étaient damnés (bis)
Ils transportaient aux antipodes
De' hommes attachés par le pied
Bagnards de sang et de maraude
Et criminels de majesté (bis).

Ils avaient offensé la Reine
Ou bien massacre pour voler
Mais ils tiraient à la même chaîne
Que des innocents humiliés (bis)
Ceux-là s'en allaient vers l'enfer
Pour un crime abominéIls n'avaient pas voulu se taire
Par amour de la vérité (bis).

La coque était puante et noire
Les gardiens comme des loups
Tant de misère, de désespoir
Avaient de quoi vous rendre fou (bis).

Depuis les temps ont bien changé
La Ligne Holworth a fait peau neuve
Elle est très bien considérée
Sa réussite est un chef d'oeuvre (bis)

Il n'y a plus de bagnards dans les cales
Mais les marins crient comme avant
Sous son pavillon triomphal
Elle transporte des émigrants (os).


Le jour de clarté
Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l'appel
Le cri de liberté
Toutes les chaines brisées
Tomberont pour l'éternité-
On peut chanter tous les poèmes des sages
Et on peut parler de l'humilité
Mais il faut s'unir pour abolir
L'injustice et la pauvreté
Les hommes sont tous pareils
Ils n'ont qu'un seul soleil
Il faut mes frères préparer le jour de clarté
Quand tous les opprimés

Entendront tous l'appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité.

On peut discuter sur les droits de l'homme
Et on peut parler de fraternité
Mais qu'les hommes soient jaunes ou blancs ou noirs
Ils ont la même destinée
Laissez vos préjugés
Jetez vos vieilles idées
Apprenez seulement l'amitié
Pour que les affamés
Et tous les opprimés
Entendent tous l'appelLe cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité.

On ne veut plus parler de toutes vos guerres
Et on n'veut plus parler d'vos champs d'honneur
Et un on'veut plus rester les bras croisés
Comme des pauvres spectateurs
Dans ce monde divisé Il faut des révoltés
Qui n'auront pas peur de crier
Pour que les affamés
Et tous les opprimés
Entendent tous l'appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité.


condamnés

I've had a lot of trouble
I've had my share of pain
I wouldn't want te go back
Through that all again
 l'm just here to tell you
Whal you already know
You know, you know, you know
You know, you know, you know.

J'ai eu mon lot de larmes
J'ai eu ma part de peine
Dans le silence et le vacarme
La lutte n'était pas vaine
Ce n'est pas pour vous séduire
Si je suis encore là
C'est seulement pour vous dire
Ce que vous savez déjà.
Condamnés à s'entendre
Condamnés à la paix
Condamnés à se comprendre

Condamnés à s'aimer
Malgré les apparences
On ne peut pas faire demi-tour
 Il faut conclure une alliance
Ou être des cons damnés tout court

Tous mes amis me disent
Ça ne peut plus durer comme ça
On a par dessus la tête de la crise
Il faut mettre le haut-là
On y va, on y va c'est sûr
Je mettrai ma main au feu
On va tomber comme un fruit mûr
Dans la conscience de Dieu.
Le sens de l'histoire
Peut nous sembler insensé
On voulait pas le croire
Mais ca va bientôt arriver
Condamnés à s'entendre
Condamnés à s'aimer
Et enfin à tout prendre
On veut bien être condamnés-

I've had a lot of trouble
I've had my share of pain
I wouldn't want te go back
Through that all again
 I'm just here to tell you
Whal you already know
You know, you know, you know


JE VEUX QUITTER CE MONDE HEUREUX

Sourire aux larmes
Trouver du charme
 Au fond du soir pourri
Qui mène à la mort
Viens malheureuse
Dans la berceuse
Que je me chanterai
 Et que je cherche encore
Je veux quitter ce monde
 En regrettant un peu
Je veux quitter ce monde
 Heureux

Pas de suicide
Pas de morbide
 Pas l'ombre d'un regret
 Ou d'un désespoir
 À l'ombre d'une
Tache à la lune
D'un mauvais souvenir
 Ou d'un plaisir noir
Quand la peinture
Sera nature
Quand on verra fleurir
Aux murs en chaleur
Tous les délices
 Les sans écrire
 Les affamés de larmes
 Les fous de la couleur
Quand dans ses tripes
Un pauvre type
Aura enfin trouvé
Taillée dans du bois
 La chanson belle
 Universelle
Qui l'aura fait content
Et qui sera de moi
On ne claironnera
Plus personne
Au nom du bien du mal
 Du roi ou de dieu
On pourra faire
Un tour de terre
Sans pleurer, sans vomir
Sans se fermer les yeux
Que je te touche
Que je te couche
Et retrouver l'amour
Qu'on fait à quinze ans
Alors ma tendre
Tu vas m'entendre
Pour la première fois
On peut faire un enfant


la berceuse du clochard
Tu peux dormir, tu en as marre
Bercé par les cahots du train
Et laisser défiler les gares
Tu dormiras jusqu'à demain.

Au loin tu vois passer les villes
Où riches et pauvres font dodo
Dans ton wagon t'es bien tranquille
Et tu pourras dormir au chaud.

Et si les flics te collent aux fesses
Les flics, vois-tu, il y en a partout
Mais si le ciel tient ses promesses
Au ciel il y a plus de flics du tout.

T'inquiète pas si l'on te lance
T'es qu'un clodo, fous-moi le camp
Car pour ta mère, seul, je pense
Tu seras toujours son enfant.

Tu peux dormir, tu en as marre
Bercé par les cahots du train
Et laisser défiler les gares
Tu dormiras jusqu'à demain.


Jusqu'à la ceinture
En mille neuf cent quarante-deux
Alors que j'étais à l'armée
On était en manoeuvres dans la Louisiane
Une nuit au mois de mai
Le capitaine nous montre un fleuve
Et c'est comme ça que tout a commencé

On avait d'la flotte jusqu'aux genoux
Et ce vieux con dit d'avancer.

Le sergent dit <,Oh mon capitaine
Etes-vous sûr que c'est le chemin ?
Sergent, j'ai traversé souvent
Et je connais bien le terrain
- Suivez-moi je marcherai devant
On n'est pas là pour s'amuser
"Y'en avait jusqu'à la ceinture
Et ce vieux con dit d'avancer.

Le sergent dit -On est trop charge
On ne pourra pas nager!,,
<Sergent ne sois pas si nerveux
Il faut un peu de volonté
Allons soldats un peu de courage
Je n'aime pas les dégonflés
-On avait d'la flotte jusqu'au cou
Et ce vieux con dit d'avancer.

Dans la nuit soudain, un cri jaillit
Suivi d'un sinistre glou-glou
Et la casquette du capitaine
Flottait à côté d'nous
Le sergent cria - Retournez-vous
C'est moi qui commande à présent,,
On s'en est sorti juste à temps
Le capitaine est mort maintenant.

Le lendemain on a trouvé son corps
Enfoncé dans les sables mouvants
Il s'était trompé de cinq cents mètres
Sur le chemin qui mène au camp
Un affluent se jetait dans le fleuve
Où il croyait la terre tout près,
On a eu de la chance de s'en tirer
Quand ce vieux con dit d'avancer.
La morale de cette triste histoire
Je vous la laisse deviner
Mais vous avez peut-être mieux à faire
Vous ne vous sentez pas concerné.
Mais chaque fois que j'ouvre mon journal
Je pense à cette traversée
On avait d'la flotte jusqu'aux genoux
Et ce vieux con dit d'avancer.
Y'en avait jusqu'à la ceinture
Et ce vieux con dit d'avancerOn avait d'la flotte jusqu'au cou
Et ce vieux con dit d'avancer


Johnny
Tu es parti là-bas sans savoir pourquoi
Je n'crois pas que tu cherchais la gloire
T'avais peut-être seulement du mal à jouer le jeu
Dans ta p'tite ville sans histoire
On Va dit que là-bas la cause était juste
Qu'il fallait vaincre à tout prix
Puis c'est facile de laisser les autres penser pour soi
Alors sans savoir pourquoi tu es parti.

Mais c'est bientôt fini Johnny
Vois-tu encor' le soleil?
C'est bientôt fini Johnny
Sens-tu venir le sommeil?

Toi qui lisais les bandes dessinées
Et te voyais en surhomme vainqueur
Là-bas dans l'enfer des forêts vertes
Tu as appris à connaître la peur
Tu as appris à manier des armes nouvelles
A brûler les femmes et les enfants
Tu n'aimais pas ça mais on n'a pas le choix
Et la peur est un maitre exigeant.

Mais c'est bientôt fini Johnny
Vois-tu encor' le soleil ?
C'est bientôt fini Johnny
Sens-tu venir le sommeil?

Les soirs de chaleur dans le quartier réservé
Tu dégueulais toute ta bile
Tu creusais le vide du désespoir

Dans tes ébats virils
Mais souvent tu pensais à une après-midi
Où tu l'a vue dans un bistrot
C'était un peu pour elle que t'avais oublié la bande
Et les cuites du samedi soir.

Mais c'est bientôt fini Johnny
Vois-tu encor' le soleil ?
C'est bientôt fini Johnny
Sens-tu venir le sommeil ?
Entends-tu Johnny les avions s'en aller
Ils retourne maintenant à leurs bases
Ils ont tout lâché et leurs bombes sont tombées
Sur toi Johnny et tes camarades
Oui c'est comme ça absurde et cruel
J'crois comprendre qu' tu commences à comprendre
Mais c'est un peu tard, oui, un peu tard
La nuit commence à descendre.

Maintenant c'est fini Johnny
Tes yeux se ferment déjà
Maintenant c'est fini Johnny
Dans cette terre meurtrie, tu dormiras.


petit garçon
"old toy trains"

Dans son manteau rouge et blanc
Sur un traîneau porté par le vent
Il descendra par la cheminée
Petit garçon il est l'heure d'aller se coucher.

Tes yeux se voilent
Ecoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler?
Et demain matin petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvé
Petit garçon il est l'heure d'aller se coucher.bis


la petite souris
Je suis une vieille petite souris
Et à ta table, je te tiens compagnie
Je viens grignoter des miettes de mie
 En tremblant de peur, moi petite souris.

Quand tu dînes seul devant la télé
Après les rudes épreuves de la journée
Tu m'attends avec appréhension
Mais enfin une souris n'est pas un lion.

Oui tu te dis elle ne mange pas beaucoup
 Et tu te dis qu'elle ne te coûte pas un sou
Mais veux-tu vraiment me traiter en amie
Vois comme je tremble moi petite souris.

Tu t'étonnes de ma timidité
Es-tu sûr que tu veux m'apprivoiser
Tu as des doutes, et une petite souris
Ça s'accouple et puis ça se multiplie.

Laisseras-tu les choses aller jusque-là
Veux-tu toujours partager ton repas
Tu l'aimes bien au fond la petite souris
Mais si je reviens avec toute ma famille

Ça pourrait devenir catastrophique
Mais veux-tu attendre le point critique
Laisser venir à toi la petite souris
Et après tout il y a des produits.

Elle se cache, elle n'aime pas le bruit
Tu débarrasses, tu te couches dans ton lit
Mais quand tu dors dans le silence de la nuit
Hop je reviens, moi petite souris.

J'espère que tu n'as pas balayé
Qu'il me reste quelque chose à manger
Maintenant avec tous ces frigidaires
Le seul espoir c'est de trouver par terre,

Il y a toujours une petite souris
Et à ta table elle te tient compagnie
Elle vient grignoter des miettes de mie
En tremblant de peur, la petite souris.


qu'as-tu appris à l'école ?
"what did you learn in school?"

Qu'as-tu appris à l'école mon fils
A l'école aujourd'hui ? (bis)

J'ai appris qu'il n'faut mentir jamais
Qu'il y a des bons et des mauvais
Que je suis libre comme tout le monde
Même si le marine parfois me gronde
C'est ça qu'on m'a dit à l'école papa (bis)

Que les gendarmes sont mes amis
Et tous les juges très gentils
Que les criminels sont punis pourtant
Même si on s'trompe de temps en temps
C'est ça qu'on m'a dit à l'école papa (bis)

Que le gouvernement doit être fort
A toujours raison et jamais tort
Nos chefs sont tous très forts en thème
Et on élit toujours les mêmes
C'est ça qu'on m'a dit à l'école papa (bis)

J'ai appris que la guerre n'est pas si mal
Qu'il y a des grandes et des spéciales
Qu'ori s'bat souvent pour son pays
Et peut-être j'aurai ma chance aussi
C'est ça qu'on m'a dit à l'école papa (bis)


petites boîtes
Petites boîtes très étroites
Petites boîtes faites en ticky-tacky
Petites boîtes, petites boîtes petites boîtes toutes pareilles
Y a des rouges, des violettes
Et des vertes très coquettes
Elles sont toutes faites en ticky-lacky
Elles sont toutes toutes pareilles.

Et ces gens-lâ dans leurs bottes
Vont tous à l'université,
On les met tous dans des boîtes,
Petites boîtes toutes pareilles
Y a des médecins, des dentistes,
Des hommes d'affaires et des avocats
Ils sont tous tous faits de ticky-tacky
Ils sont tous tous, tous pareils.

Et ils boivent sec des martinis
Jouent au golf toute l'après-midi
Puis ils font de jolis enfants
Qui vont tous tous à l'école
Ces enfants partent en vacances
Puis s'en vont à l'université
On les met tous dans des bottes
Et ils sortent tous pareils.

Les garçons font du commerce
Et deviennent pères de famille
Ils bâtissent de nouvelles belles
Petites bottes toutes pareilles
Puis ils règlent toutes leurs affaires
Et s'en vont dans des cimetières
Dans des boîtes faites en ticky-tacky
Qui sont toutes toutes toutes pareilles.


henrik
Heririk était un fier pêcheur
De je n'sais quel pays
Il naviguait sur toutes les mers
En buvant de l'eau d'vie
Il a juré dans un bistrot
A ses collègues émus
,,Je pêcherai un poisson étrange
Que l'homme n'a jamais vu."

Il a donc quitté son pays
Vers l'ouest il naviguait
Le jour, la fruit, il travaillait
A sa ligne et ses filets
De tous les poissons il pêchait
De nombreux spécimens
Et une nuit pendant qu'il dormait
Il pêcha une baleine.

Un jour surpris par la tempête
Son bateau s'retourna
Henrik ne perdant pas la tête
Pêcha la tête en bas
Le bateau fait un tour complet
Il n'avait plus d'boussole
Ni Henrik plus beaucoup d'espoir
Ni plus beaucoup d'alcool.

Puis une nuit au large de Brest
Ou peut-être d'Australie
Croyant sentir un poisson mordre
A dit ,J'crois bien qu'c'est lui
-De toutes ses forces il a tiré
Le vent semblait lui dire
Que ce jour-là c'était pas un
Vulgaire poisson à frire.

Ses mains tremblèrent ses yeux brillèrent
Enfin il était sûr
Et un sourire béat d'extase
Eclairait sa figure
Puis dans un tourbillon d'écume
L'poisson est apparu
Et fixant Henrik dans les yeux
Il dit ,Je te salue,,.

Ah te voilà dit le poisson
Je t'ai longtemps attendu
Si tu as quelque chose à boire
C'n'est vraiment pas de refus
Je n'ai rien bu depuis quinze jours
Et j'ai une faim de loup
Puis le poisson a avalé
Pauvre Henrik d'un seul coup.

Vous les pêcheurs de toutes les mers
Buvez modérément
Que cette histoire véridique
Vous serve d'avertissement
Pêcheurs si vous voulez savoir
Qui m'a dit ce poème
Un soir en buvant dans un bar
C'est le poisson lui-même.

Refrain
You can fish in a mill pond
Fish in the sea
Fish in a bath tub yes
But don't fish me


je perds ou bien je gagne
Prends le train pour l'Angleterre ou bien l'Espagne
Partout où je voyage (ter)
Je perds ou bien je gagne.

Donnez-moi des boissons fortes et des liqueurs
Je fermerai ma porte (ter)
Mais je n'fermerai pas mon coeur.

Je savais bien que ce jour allait venir
Je n'voulais pas le croire (ter)
Mais il faut bientôt finir.
Depuis longtemps je rêvais, d'un autre monde
D'une autre tombe je rêvais d'une autre ronde je rêvais
Très longtemps je rêvais dans un autre monde.

Toujours le soleil tourne, tourne le soleil
Maintenant je me réveille (ter)
Allez il faut manger,

Prends le train pour l'Angleterre ou bien l'Espagne
Partout où je voyage (ter)
Je perds ou bien je gagne.


ne laisse pas partir ta chance
Ne laisse pas passer ta chance
Partir ton dernier sou
Ne laisse pas partir ta chance
Bats-toi jusqu'au bout.

J'ai bourlingué partout dans ce vieux monde
Dormi dans des palais
Et j'ai joué aux cartes avec le roi
La dame et son valet.

J'ai rencontré pas mal de paresseux
Un tas de gars flemmards
Mais le plus fort n'avait
C'est merveilleux
Pas le courage de s'asseoir.

Elle me serrait très fort
Contre son sein
Perdue dans les étoiles
Et moi je me demandais bien comment
Je pourrais mettre les voiles.


emmène-moi

J'ai voyagé de Brest à Besançon
Depuis La Rochelle jusqu'en Avignon
De Nantes jusqu'à Monaco
En passant par Metz et St-Malo
Et Paris
Et j'ai vendu des marrons à la foire de Dijon
Et la barbe à papa.

Refrain

Emmene-moi
Mon coeur est triste et j'ai mal aux pieds
Emmène-moi
Je ne veux plus voyager.

J'ai dormi toute une nuit dans un abreuvoir
J'ai attrapé la grippe et des idées noires
J'ai eu mal aux dents et la rougeole
J'ai attrapé des rhumes et des petites bestioles
Qui piquent
Sans parler de toutes les fois que j'ai coupé mes doigts
Sur une bonite à sardines.

Au refrain
Je les vois tous les deux comme si c'était hier
Au coucher du soleil Maman mettant l'couvert
Et mon vieux papa avec sa cuillère
Remplissant son assiette de pommes de terre
Bien cuites
Et les dimanches Maman coupant une tranche De tarte aux pommes.

Au refrain