Mylène Farmer

Libertine
Cendre de lune, petite bulle d'écume
Poussée par le vent je brûle et je m´enrhume
Entre mes dunes, reposent mes infortunes
C´est nue que j´apprends la vertu

Je je, suis libertine
Je suis une catin
Je je, suis si fragile
Qu´on me tienne la main

Fendre la lune, baisers d´épine et de plume
Bercée par un petit vent je déambule
La vie est triste comme un verre de grenadine
Aimer c´est pleurer quand on s´incline

Je je, suis libertine
Je suis une catin
Je je, suis si fragile
Qu´on me tienne la main

Quand sur ton corps, je m´endors
Je m´évapore, bébé tu dors et moi j´attends l´aurore
Quand de mes lèvres tu t´enlèves, un goût amer
Me rappelle que je suis au ciel

Cendre de lune, petite bulle d´écume
Perdue dans le vent je brûle et je m´enrhume
Mon corps a peur, la peau mouillée j´ai plus d´âme
Papa, ils ont violé mon coeur

Je je, suis libertine
Je suis une catin
Je je, suis si fragile
Qu´on me tienne la main

Sans contrefaçon
Puisqu´il faut choisir
A mots doux je peux le dire
Sans contrefaçon
Je suis un garçon
Et pour un empire
Je ne veux me dévêtir
Puisque sans contrefaçon
Je suis un garçon

Tout seul dans mon placard
Les yeux cernés de noir
A l´abri des regards
Je défie le hasard
Dans ce monde qui n´a ni queue ni tête
Je n´en fais qu´à ma tête
Un mouchoir au creux du pantalon
Je suis chevalier d´Eon

Puisqu´il faut choisir
A mots doux je peux le dire
Sans contrefaçon
Je suis un garçon
Et pour un empire
Je ne veux me dévêtir
Puisque sans contrefaçon Je suis un garçon

Tour à tour on me chasse
De vos fréquentations
Je n´admets pas qu´on menace
Mes résolutions
Je me fous bien des qu´en-dira-t´on
Je suis caméléon
Prenez garde à mes soldats de plomb
C´est eux qui vous tueront

Puisqu´il faut choisir ...

Désanchantée
Nager dans les eaux troubles
Des lendemains
Attendre ici la fin
Flotter dans l´air trop lourd
Du presque rien
A qui tendre la main

Si je dois tomber de haut
Que ma chute soit lente
Je n´ai trouvé de repos
Que dans l´indifférence
Pourtant, je voudrais retrouver l´innocence
Mais rien n´a de sens, et rien ne va

Tout est chaos
A côté
Tous mes idéaux : des mots Abimés...
Je cherche une âme, qui
Pourra m´aider
Je suis
D´une géneration désenchantée, désenchantée

Qui pourrait m´empêcher
De tout entendre
Quand la raison s´effondre
A quel sein se vouer
Qui peut prétendre
Nous bercer dans son ventre

Si la mort est un mystère
La vie n´a rien de tendre
Si le ciel a un enfer
Le ciel peut bien m´attendre
Dis moi,
Dans ces vents contraires comment s´y prendre
Plus rien n´a de sens, plus rien ne va.


Regrets
Loin très loin du monde
Où rien ne meurt jamais
J´ai fait ce long,
Ce doux voyage,

Nos âmes se confondent
Aux neiges éternelles
L´amour cachait
Son vrai visage

Oh viens, ne sois plus sage
Après tout qu´importe
Je sais la menace
Des amours mortes

Gardons l´innocence
Et l´insouciance
De nos jeux d´antan, troublants.

N´aie pas de regret
Fais moi confiance, et pense
A tous les no way
L´indifférence des sens
N´aie pas des regret
Fais la promesse,tu sais que
L´hiver et l´automne n´ont pu s´aimer

Debout la tête ivre
Des rêves suspendus
Je bois à nos amours
Infirmes

Au vent que je devine
Nos lèvres éperdues
S´offrent des noces
Clandestines

N´ouvre pas la porte
Tu sais le piège
De tous les remords
De l´anathème

Je me fous des saisons
Viens je t´emmène
Là, où dorment ceux qui s´aiment.

N´aie pas de regret ...


Pourvu qu'elles soient douces
Hé Mec !
Ton regard oblique
En rien n´est lubrique
Ta maman t´a trop fessê
Ton goût tu revers
N´a rien de pervers
Et ton bébé n´est pas faché
Ton kamasutra
A bien cent ans d´âge
Mon Dieu que c´est démodé
Le nec plus ultra
En ce paysage
C´est d´aimer les deux cotés

Ta majesté
Jamais ne te déplaces!
Sans ton petit oreiller
A jamais je suis
Ton unique classe
Tout n´est que prix à payer

Tu fais Ah! des Oh!
Derrière ton ouvrage
Quand mon petit pantalon
Debout et de dos
Sans perdre courage
Dénude tes obsessions

Tu t´entêtes à te foutre de tout
Mais pourvu qu´elles soient douces
D´un poète tu n´as que la lune en tête
De mes rondeurs tu es K.O.!
Tu t´entêtes à te foutre de tout
Mais pourvu qu´elles soient douces
D´un esthète tu n´as gardé qu´un "air bête"...
Tout est beau si c´est "Vue de dos"!

OK!
Prose ou poésie
Tout n´est que prétexte
Pas la peine de t´excuser
Muse au égérie
Mes petites fesses
Ne cessent de t´inspirer

Je fais des Ah! des Oh!
Jamais ne me lasse
Par amour pour un toqué
Ne faut-il pas que
Jeunesse se passe
A quoi bon se bousculer?

Tu t´entêtes à te foutre de tout..


Rêver
(Piste 8 de l'album "Anamorphosée") (c)1995 Polydor France

D'avoir mis son âme dans tes mains
tu l'as froissé comme un chagrin
et d'avoir condamné vos différences
nous ne marcherons plus ensemble

sa vie ne bat plus que d'une aile
dansent les flammes, les bras se lèvent
là où il va il fait un froid mortel
si l'homme ne change de ciel pourtant, j'ai rêvé

j'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
au souffle du vent
s'élevait l'âme, l'humanité
son manteau de sang
j'irai cracher sur vos tombeaux
n'est pas le vrai, n'est pas le beau
j'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer

à quoi bon abattre des murs
pour y dresser des sépultures
à force d'ignorer la tolérance
nous ne marcherons plus ensemble

les anges sont las de nous veiller
nous laissent comme un monde avorté
suspendu pour l'éternité
le monde comme une pendule
qui s'est arrêtée

j'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
au souffle du vent
s'élevait l'âme, l'humanité
son manteau de sang
j'irai cracher sur vos tombeaux
n'est pas le vrai, n'est pas le beau
j'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer

Refrain X 2
j'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
j'avais rêvé du mot AIMER

Paroles : Mylène Farmer Musique : Laurent Boutonnat Editeur : Requiem Publishing


L'instant X

Bloody lundi
Mais qu'est ce qui
Nous englue la planète
Et embrume m'a comète
C'est la loi des séries
Le styx, les ennuis s'amoncellent
J'ai nu teint de poubelle
Mais, c'est l'instant X
Qu'on attend comme le messie
Comme l'instant magique
C'est l'équation
L'ax + b qui fait tilt
Mais pour l'heure, dis

Refrain
Papa Noël quand tu descendras du ciel
Du fun, du zoprack et des  ailes
L'an 2000 sera spirituel
C'est écrit dans " ELLE "
Du fun pour une fin de scièle

Humeur Killer
C'est l'heure pour
Moi de prendre la pose
De penser à aut'chose
C'est, le cycle infernal
Fatal, un rien devient l'Everest
Mon chat qui s'défenestre
A, à quand l'instant X
Qu'on attend comme le messie
Comme l'instant magique
C'est l'hécatombe, vernis qui craque
Asphyxie, pied dans la tombe

Refrain
 Papa Noël quand tu descendras du ciel
Du fun, du zoprack et des  ailes
L'an 2000 sera spirituel
C'est écrit dans " ELLE "
Du fun pour une fin de siècle
 

Ya ya ya i ya a
Refrain (x4)


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