Paroles & Musique : Claude Moine - Pierre Papadiamandis
C'est pas perdu, puisque tu m'aimes
Un peu moins fort, un peu quand même
J'suis ta solution sans problème
Gadget évident
Mais toi, maintenant
Tu veux plus en jouer
Il faut m'garder et m'emporter
J'suis pas périssable, j'suis bon à consommer
Te presses pas, tu as tout le temps
M'emmener au cimetière des éléphants
Il faut m'garder et m'emporter
J'prendrais pas trop de place, promis, craché, juré
Quand j'serai vieux, j'te ferai le plan
Chercher le cimetière des éléphants
Il y a des souvenirs quand on les jettent
Qui reviennent sans faute dans les maux de tête
Faut pas qu'je pleure pour qu'tu m'regrettes
Côté sentiment
J'suis pas pire qu'avant
Solvable à mi-temps
Il faut m'garder et m'emporter
Je sais qu'j'ai plus le droit au crédit renouvelé
J'suis dans le safari partant
Mourir au cimetière des éléphants
Il faut m'garder et m'emporter
J'suis pas périssable, j'suis bon à consommer
Te presses pas, tu as tout le temps
M'emmener au cimetière des éléphants...
J'écoutais le Disc-Jockey
Dans la voiture qui me traînait
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
Et la radio me vantait
Un truc débile qui m'endormait
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
Je viens vers toi
Tu m'attends dans ta robe blanche
L'amour en province
Ressemble un peu à un dimanche
Sur le siège avant le chauffeur
Buvait d' la bière en regardant l'heure
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
Ë la place du mort un chien loup
Me jetait un regard un peu fou
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
Je viens vers toi
Mais pas dans une rolls blanche
Dans un costume
Un peu élimé aux manches
J'ai le droit de me taire et d'fumer
En gardant mes menottes aux poignets
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
Pour une fois les flics ont gagné
Vers chez toi je ne fais que passer
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis
mmm mm mmm mm mm mmm mmmm
mmm mm mmm mm mm mmm mmmm
mmm mm mmm mm mm mmm mmmm
mmm mm mmm mm mm mmm mmmm
Le pape a dit que l’acte d’amour
sans être marié est un pêché
Cette nouvelle il me faut l’annoncer
à ma paroisse je suis curé
J’ai pris une dose de whisky
Afin de préparer mon sermon
Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit
Je me posais bien trop de questions
Au petit matin, Dieu m’est apparu et il m’a donné la solution
Aussitôt vers l’église j’ai couru parler à mes
fidèles sur ce ton
Mes biens chers frères, mes bien chères soeurs
Reprenez avec moi tous en coeur
Pas de Boogie-Woogie avant de faire vos prières du soir
Ne faites pas de Boogie-woogie avant de faire vos prières du
soir
Maintenant l’amour est devenu pêché mortel
Ne provoquez pas votre père éternel
Pas de Boogie-Woogie avant vos prières du soir
Puis j’ai réclamé le silence afin d’observer les réactions
Sur certains visages de l’assistance
Se reflétait surtout l’indignation
Quant aux autres visiblement obtus
Sachant qu’ils n’avaient rien compris
Ils me demandèrent de faire à nouveau
Le sermon du Boogie-Woogie
Mes biens chers frères, mes bien chères soeurs
Reprenez avec moi tous en coeur
Pas de Boogie-Woogie avant de faire vos prières du soir
Ne faites pas de Boogie-woogie avant de faire vos prières du
soir
Maintenant l’amour est devenu pêché mortel
Ne provoquez pas votre père éternel
Pas de Boogie-Woogie avant vos prières du soir
Maintenant tout est fait, tout est dit
Mais mes fidèles sont partis
Dieu je reste seul dans ta maison
J’en ai l’air mais le dire à quoi bon
Si ton pape m’a fait perdre l’affaire
J’irai tout droit, tout droit en enfer
Mais j’essairai encore à la messe de minuit
Le sermon du Boogie-Woogie
Mes biens chers frères, mes bien chères soeurs
(encore une fois)
Reprenez avec moi tous en coeur
Pas de Boogie-Woogie avant de faire vos prières du soir
Ne faites pas de Boogie-woogie avant de faire vos prières du
soir
Maintenant l’amour est devenu pêché mortel
Ne provoquez pas votre père éternel
Pas de Boogie-Woogie avant vos prières du soir
1 La lumièr' revient déjà et le film est terminé
Je réveille mon voisin, il dort comme un nouveau-né
Je relèv' mon strapontin, j'ai une envie de bailler
C'était la dernièr' séquence
C'était la dernière séance
Et le rideau sur l’écran est tombé
Refrain I : Bye Bye les héros que j'aimais
L'entr' acte es terminé
Bye Bye rendez-vous à jamais
Mes chocolats glacés, glacés
2 La photo sur le mot fin peut fair' sourire ou pleurer
Mais je connais le destin, d'un cinéma de quartier
Il finira en garage, en building supermarché
Il n'a plus aucune chance
C'était sa dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé
Refrain II : Bye bye les fill's qui tremblaient
Pour les jeunes premiers
Bye bye Rendez-vous à jamais
Mes chocolats glacés, glacés.
3 J'allais rue des solitaires à l'école de mon quartier
A cinq heures j'étais sorti, mon père venait me
chercher
On voyait Gary Cooper qui défendait l'opprimé
C'était vraiment bien l'enfance
Mais c'est la dernière séquence
Et le rideau sur l'écran est tombé
4 La lumière s'éteint déjà, la salle est
vide à pleurer
Mon voisin détend ses bras, il s'en va boire un café
Un vieux pleure dans un coin, son cinéma est fermé
C'était sa dernière séquence
C'était sa dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé
Où qu' tu t'crois ?
Où tu va ?
Explique toi
Tu veux quoi ?
Savoir
Si dehors c'est bien
Avoir
Dix-huit ans demain
Regarde ta mère, elle est inquiète
Prête a pleurer
le type qui t'guette derrière la f'netre
j'vais me l'payer
pardonne
j'voulais pas t'blesser
pardonne
j't'ai jamais parlé
je n't'ai pas vu grandir
Toi tu m'a vu vieillir
là, j'en fait d'trop
t'es l'début moi la fin
et j'n'aurai jamais plus dix-huit ans demain
emmène-moi
où tu vas ?
c'est miné
j'peux l'prouver
tu sais
dehors c'est pas bien
oui, j'sais
qu't'as dix-huit ans demain
j'suis pas un exemple a citer
j'peux pas prêcher
mais c'qui t'attends, c'est pas marrant
j'l'ai pas cherché
pardonne
j'voulais pas t'blesser
pardonne
j't'ai jamais parlé
je n't'ai pas vu grandir
Toi tu m'a vu vieillir
là, j'en fait d'trop
t'es l'début moi la fin
et j'n'aurai jamais plus dix-huit ans demain
je n't'ai pas vu grandir
Toi tu m'a vu vieillir
là, j'en fait d'trop
t'es l'début moi la fin
et j'n'aurai jamais plus dix-huit ans demain
Elle ressemble à un portrait de : Norman Rockwell
Derrière les traits usés on devine qu'elle était
belle
Y'a encore dans ses yeux comm' un' p'tit' étincelle
Signe de vie et d'amour, un don tombé du ciel
Just' là, pour elle
C'est un' vieille dame tout' seule qui serre son sac tout contre elle
Il contient tout' sa vie, ne voyage qu'avec elle
Il renferme des trésors, qui font figures de cire
Des instants sublimés qui l'aident encore à vivre
Dans ses souvenirs
Elle recarde le monde actuel
Avec sa myopie, jamais cruelle
Comme dans un portrait d'Norman Rockwell
Norman Rockwell
Elle n'attend rien de la vie
Elle lui a tout donné puis repris
Elle préfère l'univers d'Norman Rockwell
Norman Rockwell
C'est une vieille dame tout' seule qui ne parle qu'à elle-même
Qu'achète toujours deux places dans les trains qui l'emmènent
Une pour son compagnon qu'a quitté cette terre
Un fantôme adorable sortant d'une aquarelle
D'Norman Rockwell
C'est un' vieille dame tout' seule qui serre son sac tout contre elle
Inoffensive, peu pressée que le bon Dieu l'emmène
Y'a encore dans ses yeux comm' un' p'tit' étincelle
Elle ressemble à un portrait de Norman Rockwell
Norman Rockwell
Elle recarde le monde actuel
Avec sa myopie, jamais cruelle
Comme dans un portrait d'Norman Rockwell
Norman Rockwell
Elle n'attend rien de la vie
Elle lui a tout donné puis repris
Elle préfère l'univers d'Norman Rockwell
Norman Rockwell
Il écrase sa cigarette
Puis repousse le cendrier
Se dirige vers les toilettes
La démarche mal assurée
Il revient régler ses bières
Le sandwich et son café
Il ne rentre pas ce soir
Le grand chef du personnel
L’a convoqué à midi
J’ai une mauvaise nouvelle
Vous finissez vendredi
Une multinationale
S’est offert notre société
Vous êtes dépassé
Et du fait vous êtes remercié
Il n’y a plus d’espoir, plus d’espoir
Il ne rentre pas ce soir
Il s’en va de bar en bar
Il n’y a plus d’espoirs plus d’espoir
Il ne rentre pas ce soir
Il se décide à traîner
Car il a peur d’annoncer
A sa femme et son banquier
la sinistre vérité
Etre chômeur à son âge
C’est pire qu’un mari trompé
Il ne rentre pas ce soir
Fini le golf et le bridge
Les vacances à St Tropez
L’éducation des enfants
Dans la grande école privée
Il pleure sur lui, se prend
Pour un travailleur immigré
Il se sent dépassé
Et du fait il est remercié
Il n’a plus d’espoir, plus d’espoir
Il ne rentre pas ce soir
Il s’en va de bar en bar
Il n’a plus d’espoir, plus d’espoir
Il ne rentre pas ce soir
A t'entendr' faut croir' que le bon Dieu... t'a créé
Il s'est surestimé... ou trompé
Si t'es à son image... c'est navrant
Il doit être moche... dehors... dedans.
C'est pas clair dans ta tête, c'est pas... bien rangé
Y'a autant de haine... qu' d'amitié
Quant à l'amour, c'est rare... pas souvent
T'es handicapé du sentiment
J'ai pas confiance en l'être humain
C'est pas d'aujourd'hui, ça remonte, ça vient de très
loin...
...Un' cour d'école, à la récrée, entre
gamins...
On jouait aux tuniques bleues qu'exterminent les Indiens
J'ai pas confiance en l'être humain
On n'a rien pour, mais on s'dit "Bof ! J'y suis pour rien
Si le mal triomphe plus facilement que le bien"
Y'a toujours des tuniques bleues qui tuent les Indiens.
Voilà, j' l'ai dit, je crois que j't'ai tout... balancé
Ma salle de bains pourra... témoigner,
J'suis pas fier quand je me rase, j'me vois souvent
Comme un étranger moche... dehors... dedans.
J'ai pas confiance en l'être humain
C'est pas d'aujourd'hui, ça remonte, ça vient de très
loin...
...Un' cour d'école, à la récrée, entre
gamins...
On jouait aux tuniques bleues qu'exterminent les Indiens
J'ai pas confiance en l'être humain
On n'a rien pour, mais on s'dit "Bof ! J'y suis pour rien
Si le mal triomphe plus facilement que le bien"
Y'a toujours des tuniques bleues qui tuent les Indiens.
M'man,
J'viens tout juste d'avoir mes quatorze ans.
J'veux plus d'école : j'suis dev'nu grand.
J'te promets j'te gagn'rai plein d'argent.
M'man,
J'viens d'fumer ma tout première Week-End.
Sur les fortif' ou t'aimes pas qu'j'traîne.
J'me s'rais tué plutôt que d'refuser.
Y'a pas qu'les mères qui font les enfants :
La zone, la rue coulent dans mon sang.
M'man, j'aimerais chanter tout ce que r'sentent les autres :
Ta vie, la nôtre...
M'en veux pas, mais maint'nant j'ai choisi.
M'man,
Les tours c'est pas toujours des guettos.
J'ai pas d'passion pour les oiseaux,
Mais comme eux j'aimerais voir ça d'en haut.
M'man,
J'comprends mieux le regard des passants.
J'vois pas comme eux, j'pense tout en grand,
En couleur et sur un écran blanc.
Y'a pas qu'les mères qui font les enfants :
La zone, la rue coulent dans mon sang.
Tu sais, j'sais pas grand chose sur les choses de l'amour
Mais j'me doute toujours...
C'est pas moi, c'est pas moi qui choisis.
M'man,
J'viens tout juste d'avoir mes quatorze ans.
J'veux plus d'école, j'suis dev'nu grand.
J'suis dev'nu grand.
M'man
J'te promets j'te gagn'rai plein d'argent, m'man.
J'suis dev'nu grand, m'man.
J'suis dev'nu grand...
M'man !