Daniel Balavoine
 
L'Aziza
Petite rue de Casbah au milieu de Casa
Petite brune enroulée d'un drap court autour de moi
Ses yeux remplis de pourquoi cherchent une réponse en moi
Elle veut vraiment que rien ne soit sûr dans tout ce qu'elle croit

Ta couleur et tes mots tout me va
Que tu vives ici ou là-bas
Danse avec moi (danse avec moi)
Si tu crois que ta vie est là
Ce n'est pas un problème pour moi
L'Aziza (L'Aziza)
Je te veux si tu veux de moi...

Et quand tu marches le soir ne tremble pas
Laisse glisser les mauvais regards qui pèsent sur toi
L'Aziza
Ton étoile jaune c'est ta peau tu n'as pas le choix
Ne la porte pas comme on porte un fardeau ta force c'est ton droit

Ta couleur et tes mots tout me va
Que tu vives ici ou là-bas
Danse avec moi (danse avec moi)
Si tu crois que ta vie est là
Ce n'est pas un problème pour moi
L'Aziza (L'Aziza)
Je te veux si tu veux de moi
L'Aziza

Ta couleur tes mots tout me va
Danse avec moi
Que tu vives ici ou là-bas
Ce n'est pas un problème pour moi
L'Aziza (L'Aziza)
Si tu crois que ta vie est là
Il n'y a pas de loi contre ça
L'Aziza fille enfant du prophète roi

Ta couleur et tes mots tout me va
Que tu vives ici ou là-bas
Danse avec moi (danse avec moi)
Si tu crois que ta vie est là
Ce n'est pas un problème pour moi
L'Aziza (L'Aziza)
Je te veux si tu veux de moi ...


Le blues est blanc
Je vous parle de ces drôles de soir
Qui font qu'on se sent comme sur un sol mouvant
De ces instants bizarres où tout devient beaucoup trop grand
La nuit prend un goût de gardénal
Quand on aperçoit plus la lueur du phare
Que l'eau entre dans les cales
Le plus beau devient si banal qu'on aurait envie d'affaler toutes les voiles

Le blues est blanc
Quand le coeur broie du noir
Quand tout nous sépare de notre histoire
Le blues est blanc
Quand le coeur broie du noir
Pour la mort on verserait des arrhes et dans le cafard
On ne sait même plus dans quel sens on rame
On croit qu'on a perdu la flamme
Faut pas pleurer ce n'est pas un drame
On a tous eu un jour ce genre d'état d'âme
Et aspiré par la lame
On a peur même des télégrammes on voudrait changer
Mais changer pour quel programme

Le blues est blanc
Quand le coeur broie du noir
Quand tout nous sépare de notre histoire
Le blues est blanc
Quand le coeur broie du noir
Pour la mort on verserait des arrhes et dans le cafard
On ne sait même plus dans quel sens on rame
On croit qu'on a perdu la flamme
Et dans le cafard faut pas pleurer faut pas faire un drame
On a tous eu ces états d'âme.


Partir avant les miens
Petite foule danse
Autour d'un corps s'endormant
Douceur immense
Pour le départ d'un parent
Calmement
Peint aux couleurs de l'artifice
Des bleus lisses et roses et blancs
Et lentement
Visages tendres sur l'herbe glissent
Se sourient en chuchotant
Et sans le moindre tourment
Ils fêtent mon enterrement

Cendres folles et s'envolent
Sous les yeux pâles et contents
Et s'unissent aux lucioles
Pour vivre un dernier instant
Et à jamais restent en suspens

Et j'ai souvent souhaité
Partir avant les miens
Pour ne pas hériter
De leur flamme qui s'éteint
Et m'en aller
En gardant le sentiment
Qu'ils vivront éternellement
Et simplement
Qu'ils fassent que la nuit soit claire
Comme aux feux de la Saint-Jean
Que leurs yeux soient grands ouverts
Pour fêter mon enterrement

Père et mère, soeurs et frères
Je vous aime puissamment
N'adresser aucune prière
Où que j'aille je vous attends
La poussière
Vit hors du temps
Il faut rester à la lumière
Dansez, buvez en me berçant
Que je vous aime en m'endormant


Pour la femme veuve qui s'éveille
Petite jaune au boulot
Courbée l'échine
Femme douce vit dans les nuits câlines
En bleus de Chine
Aux frontières de Shangaï
Faut bien qu'elle travaille
Pour nourrir
Nourrir ses fils

Et dans le monde c'est partout pareil
Pour la femme veuve qui s'éveille
Comme celle de Koustanaï
Dont l'amant n'est qu'un détail
Mort au camp de travail
Seul champ de bataille
Oh inconnue
Dont la peine insoutenable
Est insoutenue
Met son coeur à nu
Fait comme une entaille
Une entaille

Bébé dans le dos penchée sur une terre
Lâche et hostile
Fille du peuple Massaïs
Sue à son travail
Gardant le sourire

Et dans le monde c'est partout pareil
Pour la femme veuve qui s'éveille
L'ennemi t'assaille
Autour de toi resserre ses mailles
Femme de Shangaï
Ou de Koustanaï
Du peuple massaïs
Veuve d'un monde qui défaille
Rien ne peut égaler ta taille
Oh...


Sauver l'amour
Partir effacer sur la Gange
La douleur
Pouvoir parler à un ange
En douceur
Lui montrer la blessure étrange
La douleur
D'un homme qui voudrait trouver
En douceur
Au fond de lui un reste de lueur
L'espoir de voir enfin un jour
Un monde meilleur

Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Et comment retrouver le goût de la vie
Qui pourra remplacer le besoin par l'envie
Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Et comment retrouver le goût de la vie
Qui pourra remplacer le besoin par l'envie
Ah, ah Où est le sauveur Ah, ah

Et chaque nuit le peuple danse
En douceur
Croit qu'il peut exorciser
La douleur
Puis lentement quitte les transes
En douceur
Alors revient dans sa conscience
Sa douleur
Au fond de lui sent cette peur immense
De voir mourir ce sentiemnt d'amour intense

Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Et comment retrouver le goût de la vie
Qui pourra remplacer le besoin par l'envie
Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour
Et comment retrouver le goût de la vie
Qui pourra remplacer le besoin par l'envie
Ah, ah Où est le sauveur Ah, ah


Tous les cris les S.O.S.
Comme un fou va jeter à la mer des bouteilles vides et puis espère qu'on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l'air pour te dire que je me sens seul je dessine à l'encre vide un désert

Et je cours je me raccroche à la vie je me saoule avec le bruit des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses sans comprendre la détresse des mots que j'envoie

Difficile d'appeler au secours quand tant de drames nous oppressent et les larmes nouées de stress
Etouffent un peu plus les cris d'amour de ceux qui sont dans la faiblesse et dans un dernier espoir disparaissent

Et je cours je me raccroche à la vie je me saoule avec le bruit des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses sans comprendre la détresse des mots que j'envoie

Tous les cris les S.O.S. partent dans les airs dans l'eau laissent une trace dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre les messages luttent mais les vagues les ramènent en pierres d'étoiles sur les rochers

Et j'ai ramassé les bouts de verre j'ai récolté tous les morceaux tout était clair comme de l'eau
Contre le passé y'a rien à faire il faudrait changer les héros dans un monde où le plus beau reste à faire

Et je cours je me raccroche à la vie je me saoule avec le bruit des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses sans comprendre la détresse des mots que j'envoie

Tous les cris les S.O.S. partent dans les airs dans l'eau laissent une trace dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre les messages luttent mais les vagues les ramènent en pierres d'étoiles sur les rochers


Aimer est plus fort que d'être aimé
Toi qui sais ce qu'est un rempart
Tu avances sous les regards
Courroucés

Tu écris mais sur le buvard
Tous les mots se sont inversés

Si tu parles il te faut savoir
Que ceux qui lancent des regards
Courroucés

Ne voudront voir dans leur miroir
Que ce qui peut les arranger

Toi qui as brisé la glace
Sais que rien ne remplace
La vérité

Et qu'il n'y a que deux races
Ou les faux ou les vrais

L'amour te porte dans tes efforts
L'amour de tout délie les secrets
Oh -et face à tous ceux qui te dévorent
Aimer est plus fort que d'être aimé

Toi qui sais ce qu'est le blasphème
On ne récolte pas toujours ce qu'on sème
Tu connais l'ambition suprème
De ceux qui te vouent de la haine

Ils voudraient sous la menace
Te fondre dans la masse
Pour t'étouffer
Mais pour couler le brise-glace
Il faudrait un rocher

L'amour te porte dans tes efforts
L'amour de tout délie les secrets
Oh -et face à tous ceux qui te dévorent
Aimer est plus fort que d'être aimé

Oh - l'amour...


Petite Angèle
Faut vraiment que je dise à Angèle qu'ici c'est la révolution
Que tous les mômes foutent en l'air les poubelles de la région
Qu'elle prenne sa bécane qu'elle sorte de chez elle
Qu'elle laisse tomber son feuill'ton pour me donner sur ces jeux rebelles une explication

Oh
Mais Angèle
Oh

Angèle me dit qu'il faut que je comprenne qu'ils ont forcément leurs raisons
Ils veulent savoir vers quoi on les entraîne et qui ils sont
C'est normal que ça leur pose un problème
Vu que personne ne leur répond
Angèle me dit qu'il faut que je comprenne leur réaction

Oh
Mais Angèle
Oh

Oh
Ma petite Angèle
Oh

C'est une gamine qui n'a que la quinzaine laisse exploser ses émotions
Par son goût de la révolte sans haine et ses passions
La jeunesse est une douleur si ancienne
En manque de compréhension
Qu'on devrait tous avoir pour
Angèle de l'adoration
Reviens mon Angèle

Oh
Oh, oh, oh,
Angèle
La, la, la,
La, la,la,
Oh, oh, oh


LE CHANTEUR
J'me présente je m'appelle Henri
J' voudrais bien réussir ma vie
Etre aimé
Etre beau gagné de l'argent
Pis surtout être intelligent
Mais pour tout ça
Il faudrait que je bosse à plein temps
J'suis chanteur je chante pour mes copains
J'veux faire des tubes et que ça tourne bien
Tourne Bien
J'veux écrire une chanson dans le vent
Un air gai chic et entraînant
Pour faire danser dans les soirée
De Monsieur DURAND

Et partout dans la rue
J'veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent qu'elles me tuent
Qu'elles s'arrachent ma vertu

Pour les anciennes de l'école
Devenir une idole
J'veux que toutes les nuits
Essoufflées dans leur lits
Elles trompes leurs maris
Dans leurs rêves maudits

Pis après je ferai des galas
Mon public se prosternera
Devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout Paris s'étonne
Et se lève pour prolonger le combat

Et partout dans la rue
J' veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent qu'elle me tuent
Qu'elles s'arrache ma vertu
Pis qu'en j'en aurai assez
De rester leur idole,
Je remonterai sur scène
Comme dans les années folles
J' ferai pleurer mes yeux
Je ferai mes adieux

Et pis l'année d'après
Je recommencerai        (bis)

Je me prostituerai pour la postérité
Les nouvelles de l'école
Diront que je suis pédé
Que mes yeux puent l'alcool
Que je fais bien d'arrêter
Bruleront mon auréole
Saliront mon passé
Alors je serai vieux
Et je pourrai crever
Je me chercherai un dieu
Pour tout me pardonner
J' veux mourir malheureux
Pour ne rien regretter
J' veux mourir malheureux


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